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[Luxemburgensia] Sur les traces des crimes nazis

490_0008_14716216_201701121751_0001Les lieux historiques de la ville de Luxembourg ne dégagent pas tous une histoire seulement glorieuse. Quelques-uns ont été durant la Seconde Guerre mondiale des lieux de souffrance humaine, de torture, où des délateurs, des conformistes, des collaborateurs de toute espèce pouvaient exercer leur minable jeu de supériorité (il suffit encore aujourd’hui de donner à quelques-uns une fonction administrative ou un uniforme pour qu’ils se sentent placés au dessus de tout Droit !). C’est ce qu’on aura entendu dans les procès contre les membres des corps de la police politique et secrète d’après-guerre, qu’ils eussent été luxembourgeois ou étrangers : «Après tout nous faisions régner l’ordre public et on se protégeait contre les terroristes et les résistants et récalcitrants socialistes et communistes. On faisait respecter le droit en vigueur et cela ne peut être un mal rétroactivement.» Rappelons que la juridiction des Alliés des procès de Nuremberg a été la première à instaurer une vision du droit humanitaire dérogeant à ce principe en introduisant la notion de «crime contre l’Humanité» !

Nous avons appris grâce aux chercheurs des universités allemandes avoisinantes (Trèves, Sarrebruck et Coblence) comment dans les années 1930 et 1940 les sièges de la Gestapo se dissimulaient dans les villes (les localités luxembourgeoises [Luxembourg, Esch-sur-Alzette, Ettelbruck] dépendaient des structures hiérarchiques des villes du Reich prémentionnées). André Hohengarten a publié récemment un guide : Die Stadt Luxemburg unter dem Hakenkreuz (1940-1945). Ein alternativer Stadtführer. (ISBN 978-2-879641-138-6, édition revue et augmentée de juin 2014, richement illustrée).

Jean Rhein