La réimpression d’articles et des contributions historiques de Ben Fayot, à l’occasion de son 80e anniversaire assurée par Marc Limpach et Franz Fayot [Histoire(s) et portraits engagés (ISBN 978-2-919908-12-7)] retrace la carrière d’un enseignant et militant socialiste et rappelle des faits en voie d’oubli. Nous sommes tombés sur un court article concernant l’histoire de l’Assoss intitulé «Le Bal de l’Assoss au cercle municipal».
L’article publié en 2011 rappelle d’abord la fondation de l’ «Association générale des étudiants» (AGEL) en 1912. C’est l’époque de la loi scolaire, de l’émancipation de l’État par rapport à la tutelle de l’Église catholique ultramontaine et intransigeante, d’un dernier sursaut de l’union entre radicaux libéraux et radicaux de gauche.
Au Luxembourg, plus tard, l’Assoss ne survivra pas à Mai 68, note amèrement Ben Fayot, qui constate que la jadis puissante fédération des intellectuels de gauche disparaissait en 1969 sous la désignation de «Gauche sociale et révolutionnaire» (Non, l’histoire ne se répètera probablement pas.).
Ben Fayot rappelle comment les bals de l’Assoss vivaient de la synergie avec les artistes (R. Mehlen, Pit et Lex Weyer, Frantz Kinnen), à la couleur des affiches et décorations que ces derniers avaient créées.
L’historien rappelle aussi l’épisode de la sauvegarde des derniers deniers dans une ASBL intitulée «Bibliothèque critique de l’Assoss» par le trésorier de l’époque, avant la constitution du futur parti «extrémiste».
Jean Rhein