De tous les temps, il y a eu dans la Sainte Église catholique romaine des délateurs de la pire espèce. L’abbé Nic Majerus a publié, en 1926, un recueil sur le droit canonique, une approche doctrinaire, qui, malgré le Concordat de 1805, se croit à l’abri des lois de l’État.
En ce qui concerne les biens de l’Église catholique au Luxembourg, il n’y a rien à réinventer, sauf l’honnêteté des fabriques d’église à propos des biens fonciers qu’ils détiennent réellement.
Avons-nous déjà entendu, à part les vociférations du président autoproclamé de ladite fédération contre le ministre de l’Intérieur en exercice, que les fabriques d’église totalisent la plus grosse fortune foncière du Grand-Duché de Luxembourg (parlant de baux ruraux et de lots de chasse, dont l’Église a hérité au cours des siècles, depuis le département des Forêts) et s’opposent à la majeure partie des plans d’aménagement du territoire?
Un ancien député CSV plaisantait ces jours-ci, sur les réseaux sociaux, en se demandant si le gouvernement tripartite voulait revenir à la Révolution française. Qu’il le sache : la Révolution française a eu lieu avec toute la terreur qu’elle comportait, mais il y a eu aussi les indemnisations consécutives par le Concordat prémentionné, dont nous déplorons l’abrogation implicite par les conventions que le jésuite à la tête de l’archevêché et à la tête d’une équipe d’ignorants s’empresse de mettre en vigueur au plus vite (pour sauver les meubles). Nous savons encore de l’abbé Majerus qu’il a envoyé des lettres au gouvernement de Vichy. Nous n’avons pas la preuve écrite justifiant que c’est lui qui a dénoncé les francs-maçons luxembourgeois (déportés) aux nazis, en mai 1940. (Nous connaissons seulement un témoignage oral digne de foi).
Jean Rhein