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[Luxemburgensia] Les Schroell et la presse

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Parmi les éditeurs et imprimeurs au Grand-Duché, on compte dès les débuts de la presse libre principalement des étrangers. D’un côté, il y a les Français, les Lamort (fabricants de papier et imprimeurs), de l’autre, des Allemands, comme nous le rappelle le catalogue de l’exposition Präsenz, Wirken und Integration von Deutschen in Luxemburg vom Wiener Kongress bis zum Ersten Weltkrieg (1815-1914) (ISBN 978-99959-004-5). Dans ce contexte, c’est Théophile Schroell (photo) (1829-1893), naturalisé luxembourgeois en 1851, sous le règne du Roi des Pays-Bas et Grand-Duc de Luxembourg Guillaume II, monarque libéral, qui a aboli la censure de presse en 1848.

Théophile Schroell, descendant d’un libraire de Trèves, Joseph-Antoine Schroell, et d’une Luxembourgeoise, était fondamentalement anticlérical et combattait dès les débuts le Luxemburger Wort réactionnaire et ultramontain. À son tour, l’évêque interdisait aux fidèles l’abonnement aux produits de presse (germanophones) de la maison Schroell et leur lecture. En 1913, en plein Kulturkampf, Paul Schroell, son fils, décide de s’établir à Esch-sur-Alzette pour y fonder un quotidien, dénommé Tageblatt, rédigé dans la langue accessible aux gens de l’Oesling affluant vers le travail dans les mines et usines sidérurgiques du Bassin minier.

Les produits de presse des Schroell paraissant à Diekirch utilisaient de nombreuses dénominations (Telegraph, Der Wächter an der Sauer, Diekircher Wochenblatt, Der Landwirt ou Der Volksfreund).