Pour son 150e anniversaire, les Chemins de fer luxembourgeois (CFL) avaient édité un livret commémoratif, 150 Joër Eisebunn zu Lëtzebuerg 1859-2009 (ISBN 978-2-87996-608-3).
Le livre est richement illustré, comme il se doit pour répondre aux attentes des amateurs de la chose ferroviaire, par des photos de locomotives et illustrations d’installations ferroviaires.
En introduction, l’historien Robert L. Philippart planche sur l’urbanisme ferroviaire, en particulier celui de la capitale.
Charles Léon Mayer, directeur général adjoint honoraire, retrace de façon détaillée le développement du matériel de traction; tandis que Charles Barthel s’étend sur la révolution industrielle et développe l’idée que l’impact économico-financier du chemin de fer grand-ducal était moins évident qu’on pourrait le supposer. L’auteur reproduit des caricatures d’Albert Simon ayant comme sujet le chemin de fer, pour étayer sa thèse.
L’auteur montre cependant l’impact sur le tourisme et sur le désenclavement régional, notamment dans le nord du pays (Wiltz) et pour le Müllerthal et pour Mondorf-les-Bains. Barthel mentionne les conditions inégales des différents sidérurgistes (les Metz et les Servais) selon la situation géographique de l’implantation de leurs usines et mines et par rapport aux bassins houillers et sidérurgiques à l’étranger.
L’historien Denis Scuto parle de la fin d’un isolement et pour l’instant du cent cinquantenaire du début d’une politique de mobilité durable.
Jean Rhein