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[Luxemburgensia] Le Luxembourg dans le Zollverein

490_0008_14933988_201804181633Aux Archives nationales (plateau du Saint-Esprit) se tient actuellement (et jusqu’au 25 mai) une exposition sur la période de l’histoire où le Grand-Duché faisait partie du Zollverein (Union douanière germanique, 1842-1918). L’année 1839 a été celle de la séparation d’avec la Belgique, mais le Roi des Pays-Bas et Grand-Duc de Luxembourg a conservé encore le Luxembourg comme fief personnel.

L’adhésion au Zollverein existant depuis 1834, c’est-à-dire à une Union douanière des États allemands sous la conduite de la Prusse, était bénéfique au développement moderne de l’économie dans le domaine bancaire, des infrastructures (chemins de fer) et sidérurgique. Il est remarquable que l’époque de l’adhésion au Zollverein soit marquée par l’afflux de capitaux étrangers et l’arrivée d’une main-d’œuvre allemande hautement qualifiée. Un quart des recettes budgétaires de l’État grand-ducal provenaient de la quote-part des recettes douanières.

Pour la petite histoire : une véritable niche fiscale naît par l’établissement à Luxembourg des Champagnes E. Mercier & Cie d’Épernay, dans le quartier de la Gare de Luxembourg – et donc par le soutirage en territoire du Zollverein de plus de quatre millions de bouteilles de champagne. Néanmoins la sidérurgie joue sur deux plans. Elle tient en réserve la construction d’une ligne ferroviaire le long de la frontière avec la France et avec la Belgique et érige les premiers hauts-fourneaux dans le bassin minier.

Jean Rhein