Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Les récents résultats électoraux dans nos pays voisins en Europe, que bon nombre de concitoyens ont suivi avec grand intérêt, n’apportent pas vraiment le dynamisme et l’élan social dont l’Europe aurait vraiment besoin.
Honte sur ceux qui en interne et à semi-huis clos ont déclaré le lendemain de la présidentielle française : «J’aurais préféré une victoire de la Le Pen à celle de Mélenchon.»
C’est l’état d’esprit qui depuis des décennies empêche la recherche de véritables alternatives démocratiques, économiques et sociales. Le monopole de la raison économique n’est pas la minimisation des dépenses publiques. Rien ne traduit mieux le désarroi du centrisme (ni de gauche, ni de droite, mais résolument réactionnaire) que la composition du nouveau gouvernement de la République française.
Le gouvernement Macron risque de s’attaquer à certains acquis sociétaux, que la population n’avait poursuivis qu’à contrecœur de toute façon. Nous connaissons bien au Grand-Duché la situation : les réformes urgentes sociétales entreprises par la coalition LSAP-DP de 1974 à 1979 ont été anéanties en quelques coups de peinture législatifs par le CSV. Le souverain sera le seul à décider de sa prochaine législature. Si la France et l’Allemagne ne donnent pas l’exemple, peut-être l’espoir viendra des États du Sud, où les blocs et unions de la gauche, apportent des solutions inédites et fraîches. Peu importe alors, si les nouveaux blocs ne plaisent pas encore aux anciens trotskystes.
Jean Rhein
