Le fascicule 5 de la collection Terres rouges. Histoire de la sidérurgie luxembourgeoise (ISBN 978-2-919773-14-5) se termine avec un volumineux article de Marie Bastian sur l’histoire de l’usine d’Esch (1911-1939). À lire entre les lignes, pour s’apercevoir du potentiel du développement local !
Dans leurs discours, les nouvelles majorités politiques conservatrices d’Esch et de Schifflange préfèrent substituer le terme de «rêve» à celui de la culture.
Qu’il y ait eu une culture industrielle n’est pas un rêve, mais ne semble guère intéresser les édiles libéraux écologistes et CSV. Dans les débats préliminaires sur «Esch 2022», on aurait encore pu s’imaginer qu’il s’agissait d’un acquis de la participation citoyenne que les friches industrielles soient conservées et valorisées. Nos confrères de presse aussi constatent qu’entretemps, l’anti-intellectualisme a la cote populaire (populiste) et que la recherche directe du profit immédiat domine. Le pont en acier vers Neudorf/Schifflange a été démantelé, puisque ArcelorMittal a besoin de ferraille pour alimenter ses fours électriques, alors qu’il y avait des projets fiables (créés par un bureau d’architectes) d’aménager un accès de Schifflange vers la zone de récréation verte que constitue le Galgenberg d’Esch.
Lors d’une récente réunion au Kinosch, les édiles responsables (sauf une nouvelle élue libérale) brillaient par leur absence. Ils n’ont donc pas entendu la proposition de la société civile de dresser un inventaire de l’infrastructure ferroviaire périphérique circulaire qui existe toujours à Esch entre les anciennes usines, alors que les deux localités s’écroulent chaque jour sous le trafic routier.
Jean Rhein