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[Luxemburgensia] Entre héroïsme et traîtrise (I)

490_0008_14886466_201801051707_0001Aux éditions d’Lëtzebuerger Land, Henri Wehenkel vient de republier une série d’articles parus dans l’hebdomadaire Lëtzebuerger Land et intitulée Entre chien et loup (ISBN 9-789-99599-4-5) qui jette un regard nouveau et nuancé sur certaines personnalités qui toutes ont joué un rôle ambigu à l’époque de l’occupation nazie.

Wehenkel fait découvrir les biographies de 16 personnes ayant appartenu à toutes les couches sociales : ingénieurs, enseignants, artistes, journalistes et venant d’horizons différents (du syndicalisme, même des anciens communistes et des adhérents de la franc-maçonnerie) qui à des degrés différents se sont engagées dans la collaboration avec les nazis, pour les raisons les plus diverses.

Chaque biographie reprise par l’auteur mériterait un développement approfondi. Ne citons dans le présent contexte, à titre d’exemple, qu’Henri Meyer, promoteur à Esch-sur-Alzette du langage universel ido, qui, avant la guerre, avait tenu des discours funèbres en l’honneur d’immigrants tombés dans la lutte antifasciste, ou le neveu de Damian Kratzenberg, Pierre Schmit, membre de la loge maçonnique allemande républicaine «Zur Aufgehenden Sonne» (Au Soleil levant) entretenant un cercle fraternel à Luxembourg.

Ce dernier, Schmit, mettait en valeur tant ses proches relations avec Damian Kratzenberg, président du VDB (passé devant le peloton d’exécution après la guerre), que les contacts dont il disposait avec l’industrie de guerre allemande (AEG) pour faire évader des juifs de l’Allemagne nazie.

Jean Rhein