[Luxemburgensia] E. Mayrisch mérite-t-il ces successeurs ?

À l’époque du Maître des forges Émile Mayrisch, la mise en place d’un hôpital local n’était certainement pas une mince affaire. Mais l’objectif primordial était aisément définissable : il s’agissait de remettre/maintenir en état de travailler les ouvriers des mines et des usines sidérurgiques. Et de garder en bonne santé les membres de leurs familles. Ces objectifs se résument assez simplement sous la notion «d’œuvres sociales de l’ARBED».

Entretemps, l’HVEA a pris une vocation régionale sous le sigle CHEM et l’affaire continue à progresser. L’entreprise elle-même est l’un des premiers employeurs de la région. La santé est un enjeu régional et national. En tout cas, c’est un tremplin pour la politique nationale pour certains, d’autres subissent l’érosion du pouvoir.

À l’occasion des prochaines élections communales, il y a lieu de se souvenir également que des coalitions locales ont pu se renverser au détriment de ceux qui croyaient détenir un pouvoir politique inamovible. Tout comme la politique, la pratique de la médecine est devenue quasi libérale et concurrentielle. Ce qui signifie que le pire concurrent du médecin est un autre collègue, soumis aux impératifs économiques de la gestion du soi-disant rentable.

En pratique, tout prestataire libéral a intérêt à «créer autant d’affaires que possible et à faire payer à ses clients/patients (?) un maximum d’honoraires pour des soins à faible participation. Dans ce contexte, la qualité du service baisse considérablement.

Jean Rhein