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[Luxemburgensia] Des Allemands au Luxembourg (2)

Les Allemands qui avaient trouvé au Luxembourg une seconde patrie n’ont pas tous fait du prosélytisme pangermanique. Contrairement à ce que pensent sur les réseaux sociaux contemporains certains trolls que leur patriotisme francophobe aveugle.

Une anecdote est racontée au sujet du musicien militaire Franz Ferdinand (François Ferdinand) Höbig (né le 19 février 1810 en Silésie), qui sera d’ailleurs le grand-père de la compositrice Lou Koster. Le Stabshornist (Kapellmeister) Höbig était stationné à Diekirch, lorsque le 2 décembre 1842, douze officiers et quelque 60 soldats marchèrent sur Echternach où le contingent fédéral (prussien) était stationné (la mutinerie était destinée à protester contre le volontarisme des hauts officiers de l’état-major). La majorité du personnel militaire insurrectionnel était constitué de mercenaires originaires du Duché de Nassau, allié de la Prusse (d’où proviendra ultérieurement le Grand-Duc Adolphe d’Orange-Nassau). Ce jour-là, le peloton militaire marcha de Diekirch à Echternach, accompagné par la musique militaire sous la direction de Fr. F. Höbig, et joua, dit-on, La Marseillaise (!!).

L’insurrection ne resta pas sans suites, mais se tourna contre le commandement de l’état-major. Höbig obtint la nationalité luxembourgeoise en 1849 (une des revendications de l’insurrection militaire au profit des militaires étrangers !). À l’époque de la révolte, J. A. Zinnen (né en 1827), le futur compositeur de notre hymne national, faisait également partie du corps de la musique militaire à Diekirch.

Jean Rhein

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