Samedi s’est déroulée à Trèves l’inauguration de la statue monumentale (5,5 m de hauteur) et le point de départ des commémorations du bicentenaire de la naissance de Karl Marx.
Seuls les populistes de l’extrême droite (AfD) ont manifesté leur opposition au don temporaire fait par la R. P. de Chine, où les théories de Marx sont encore appliquées sous forme d’un capitalisme d’État. Alors que dans notre pays les populistes locaux de l’ADR, qui sont issus du mouvement syndicaliste, avant qu’ils ne se lient aux agents doubles, ont montré leur parfaite incompréhension de l’œuvre du philosophe, même Jean-Claude Juncker, qui se plaît parfois à rappeler qu’il se sent être le «dernier» des marxistes, a participé à la cérémonie, affirmant que l’homme ne pouvait être rendu responsable des aberrations commises en son nom.
Il est vrai aussi que Marx lui-même, tout militant qu’il était dans les mouvements politiques et politiciens de son époque, se défendait d’être considéré comme «marxiste». Se rendait-il compte que comme initiateur d’un courant d’idées (dont la paternité ne lui revient pas intégralement), il courait le danger que certains de ses successeurs sombrent dans le dogmatisme. Où résident les principales idées de Marx : dans le matérialisme historique (l’histoire est un fil de rapports de force entre des classes antagonistes); dans la théorie des valeurs des biens (selon laquelle chaque bien économique devient marchandise), dans la dialectique (les idées dominantes sont celles de la classe au pouvoir, et la situation sociale détermine la conscience).
Jean Rhein