C’est paradoxalement au tournant entre le XXe et le XXIe siècle en Europe de l’Est et centrale que les philologues se sont intéressés scientifiquement de près à la francophonie du Grand-Duché. Tant en Hongrie (Pécs) qu’en Autriche (Vienne), les milieux universitaires se sont tournés vers la francophonie pour mieux comprendre l’Europe.
Le produit de cette coopération austro-hongroise avec le séminaire CREF du Centre universitaire de Luxembourg est un livre remarquable et unique en son genre : La Francophonie du Grand-Duché de Luxembourg (1999, dirigé par Frank Wilhelm) paru dans la collection des Cahiers francophones d’Europe centre-orientale.
Il est vrai qu’entretemps, nous avons également disposé en langue française du volumineux Dictionnaire des auteurs luxembourgeois (édité par le Centre national de littérature, CNL, en version imprimée et mis à jour en version Internet) et ne se limitant pas seulement aux auteurs luxembourgeois de langue française.
Le corps du livre (409 p.) contient (pages 15 à 367) un dictionnaire exhaustif de la littérature francophone au Grand-Duché, mentionnant non seulement par ordre alphabétique les auteurs, mais également les sociétés d’écrivains et associations de la vie publique. Sont insérés d’innombrables articles thématiques sur les sujets traités par les auteurs d’expression française. L’avant-propos affirme que la littérature francophone s’avère être un «antidote à la tentation du repli sur soi et propose une ouverture sur l’universel».
Jean Rhein