La brochure La Ville d’Esch de 1839 à 1939 (parue en janvier 1940) raconte l’épopée de la «minette», nom donné au minerai de fer oolithique. Les découvertes archéologiques confirment qu’à l’époque celtique et gallo-romaine, non seulement le minerai d’alluvion était déjà exploité, mais également le minerai de fer. Cependant, jusqu’au milieu du XIX e siècle, la connaissance sur cette richesse du sous-sol était tombée dans l’oubli. Nombreuses sont les légendes sur sa redécouverte (Renaudin, Naué…).
C’est un dénommé Jean Kersch d’Esch-sur-Alzette, qui était au service d’Auguste Metz, qui constata que la minette qu’il retrouvait aux alentours d’Esch était semblable au minerai de fer utilisé dans les usines des Wendel, à Hayange. Il fit part de son observation à son patron qui, jusqu’en 1848, fit l’acquisition de nombreux terrains dans les environs d’Esch et commença à utiliser la minette d’Esch dans son usine d’Eich.
Le formidable essor de l’industrie minière est lié à la construction des chemins de fer et à la découverte du procédé Thomas-Gilchrist, dont l’industrie sidérurgique luxembourgeoise se fit l’acquéreur, sans en connaître parfaitement la portée.
Les deux usines d’Esch ont été construites entre 1870 et 1873. En 1870, la Chambre des députés adopta la loi sur les concessions minières, une source de revenus importante pour le budget de l’État.
La loi prévoyait en outre que sur le territoire de la ville d’Esch, 246 hectares étaient des terrains miniers concessibles et 222 ha non concessibles pour l’exploitation.
Jean Rhein