Luxembourg – Union Saint-Gilloise (2-0) : Mario Mutsch rassure son monde

Ça fait du bien, de rejouer un match de 90 minutes?

Mario Mutsch  : Bien sûr puisque mon dernier match complet date d’il y a trois semaines. C’était ici contre Charleroi. L’entraînement c’est bien, mais ce n’est pas assez, cela ne remplacera jamais le rythme d’une rencontre. J’ai demandé un programme spécialisé, je fais beaucoup d’intervalles, mais cela reste différent d’un match.

C’est suffisant d’imaginer qu’il y aura encore le Standard de Liège avant la France?

La France, c’est dans deux semaines. Je ne vois pas pourquoi ça n’irait pas puisque justement, j’aurai encore le Standard. Même si effectivement, ce sera un rythme complètement différent, je pourrai enchaîner. Même si c’est pour tenir 70 ou 80  minutes. Je me dis qu’il y a des gars qui sont actuellement dans des situation bien plus difficiles que la mienne.

Ces rencontres qui vous forcent à faire plusieurs centaines de kilomètres pour rester dans le coup, vous les concevez juste comme des occasions de faire du jus ou commencez-vous à être surveillé en vue des transferts l’été prochain?

Vous savez, j’ai fait plus de 90  matches en sélection nationale et je n’ai jamais eu une seule offre qui venait d’un scout qui ait vu une de nos rencontres, alors… La suite, je verrai bien en fin de saison.

Ça ne vous angoisse pas?

Non. Je prendrai la proposition la meilleure pour moi et ma famille. Je ne m’imagine plus de choses trop élevées. Je ne signerai plus à Bâle. Je suis prêt à l’accepter et à voir plus petit. Je n’ai pas de stress, j’accepte cette situation.

De toute façon, c’est fini avec Saint-Gall cette saison?

Je ne suis même plus dans le groupe.

Au moins ne vous empêche-t-on pas de venir jouer avec les Roud Léiwen, comme Anthony Moris, bloqué par Malines.

Tant que je ne fais de problèmes, on ne m’en fait pas. C’est pour ça aussi que je vais rester calme jusqu’en fin de saison. Cela fait cinq ans que je suis dans ce club, et je m’y suis fait un nom. J’ai aussi le choix d’aller jouer en U21 d’ici au match contre la France si je le souhaite, même si je ne sais pas si je le ferai. Je peux choisir de m’entraîner avec eux si je le souhaite, pour faire des séances, au lieu de les faire tout seul quand le groupe est parti pour un match.

Julien Mollereau