La clinique va être agrandie et modernisée d’ici 2020 pour un montant de 62,8millions d’euros.
La phase une des travaux a déjà commencé. (Photo : archives Le Quotidien)
La ZithaKlinik va augmenter sa superficie, passant de 15 916 m2 à 19 007 m2. Elle aura donc une surface supplémentaire de 20 %. Les travaux pour cette extension, en plus de ceux pour la modernisation atteignent 62 795 412 euros. Une somme qui devrait être payée à 80 % par l’État. Pour autoriser l’État à payer ce montant, une loi doit passer. C’est dans ce but que la commission de la Santé, de l’Égalité des chances et des Sports s’est réunie hier matin, autour d’un nouveau projet de loi. Et au sein de la commission, « tout le monde est d’accord, même l’opposition. Nous voulons que les travaux soient réalisés rapidement », assure la présidente de la commission, Cécile Hemmen, députée LSAP.
En réalité, une partie des travaux a déjà débuté et environ 12 millions d’euros ont déjà été engagés par la ZithaKlinik, soit les 20 % restants que la CNS (Caisse nationale de santé) paie et non l’État.
« Ces travaux interviennent dans le cadre de la fusion de la ZithaKlinik dans la fondation Robert-Schuman (2014) qui regroupe désormais quatre établissements hospitaliers : la clinique Bohler, l’hôpital Kirchberg, la ZithaKlinik, et la clinique Sainte-Marie. Cette fondation a validé un nouveau concept en novembre 2014, qui définit les pôles de compétences de chaque hôpital. C’est pour cette raison que le projet de loi et donc le lancement de la modernisation ont autant traîné », poursuit la députée.
À présent, les missions de la ZithaKlinik sont donc bien définies, à commencer par le pôle de gériatrie. Le pôle « viscéral-oncologie », qui regroupe la gastroentérologie, les chirurgies viscérale et vasculaire, l’urologie et l’oncologie médicale, est basé à la ZithaKlinik.
> La polyclinique reste au centre-ville
L’établissement est compétente également pour la tête et le cou. C’est-à-dire, par exemple, l’ophtalmologie et le service ORL.
La ZithaKlinik garde en outre une polyclinique pour traiter les pathologies générales. « Notre ministre de la Santé [Lydia Mutsch] est très contente de cela, avoue Cécile Hemmen. Elle a plaidé pour garder ce service au centre-ville, près des gens. » La clinique Bohler et l’hôpital Kirchberg conservent également cette compétence.
Enfin, la ZithaKlinik garde aussi un service de soins intensifs, d’imagerie et une activité opératoire.
Le nombre de places ambulatoires devrait passer de 19 à 38 lits, de façon à encourager les médecins et les patients à se diriger davantage vers ce fonctionnement, quand c’est possible. « Par exemple pour une opération de la cataracte. On peut très bien entrer le matin à l’hôpital et ressortir le soir. À condition, si c’est nécessaire, d’avoir une équipe qui entoure parfaitement le patient quand il rentre chez lui, notamment s’il est âgé. Rien n’est forcé, mais le souhait est là », souligne la députée. « En toute logique, et en conséquence, le nombre de lits d’hospitalisation aigüe baissera, passant de 226 à 204. »
Le nombre de places en dialyse va passer de 11 à 13, et en endoscopie de 6 à 8. Quatre nouvelles chambres d’isolement vont être créées. La radiologie sera juste mise aux normes, et l’unité de soin modernisée.
L’hôpital va s’étendre sur le site qui lui appartient déjà. Le rapport de la commission sera présenté le 24 février et le projet de loi devrait passer à la Chambre des députés autour du 10 mars.
Dans le meilleur des cas, les travaux devraient être terminés d’ici 2020, sans que l’hôpital ne soit jamais fermé durant ces cinq ans.
De notre journaliste Audrey Libiez