Hier, les députés ont étudié le projet de loi sur la réforme du secteur des services de taxi. Des amendements vont être apportés.
Les courses, depuis l’aéroport, n’auront pas de tarif maximal. (Photo : archives Le Quotidien)
Le secteur des taxis va être réformé. Hier, des représentants du ministère du Développement durable et des Infrastructures ont présenté aux députés de la commission du Développement durable le projet de loi sur l’organisation des services de taxis. « Une matière vaste », aux dires de Josée Lorsché (déi gréng), la présidente de la commission. Le projet de loi a deux buts principaux : éliminer les taxis illégaux qui sillonnent les rues et font concurrence aux taxis en possession d’une licence et faire baisser le prix de la course en favorisant la concurrence.
Aux termes de ce projet de loi, les prix seront affichés à l’extérieur et à l’intérieur du taxi. Par ailleurs, le client ne sera plus obligé de prendre le taxi se trouvant au début de la file, il pourra faire jouer la concurrence.
Actuellement entre les mains de 44 communes, la gestion administrative du secteur passera dans les mains du ministère du Développement durable. « Il y aura un registre unique, affirme Josée Lorsché. Cela fait partie de la simplification administrative. »
A priori, le nombre de taxis (483 taxis immatriculés en 2014) ne devrait pas augmenter. Ils seront répartis sur le territoire en six zones. Finalement, après discussions avec la Fédération des taxis, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, François Bausch, a abandonné l’idée de faire de l’aéroport une zone unique avec un tarif maximal.
Par ailleurs, le secteur va s’ouvrir à tous les taxis qui auront zéro émission de CO2. Conformément à une directive européenne, complète Josée Lorsché, à partir du 1er janvier 2016, les taxis ne seront autorisé à émettre que 130 g de CO2 par kilomètre, puis 95 en 2020.»
Mais le Conseil d’État a émis, dans son avis, 15 oppositions formelles au projet de loi. Pour y remédier, le ministère du Développement durable et des Infrastructures doit faire des propositions d’amendements qui seront présentées aux membres de la commission du Développement durable le jeudi 26 février. Le projet de loi pourrait être adopté par la Chambre des députés avant l’été.
De notre journaliste Guillaume Chassaing