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L’Uni, partenaire de la place financière


Les métiers dans le secteur bancaire se diversifient, une évolution dont a pris conscience l’Université du Luxembourg.

La place financière est sans conteste un secteur qui intéresse les députés. Pas moins de 15 questions parlementaires ont été posées sur ce thème depuis le début de l’année. Après avoir demandé comment faisait la Place pour attirer et conserver les talents, en juillet, une nouvelle question parlementaire porte sur ce sujet, ce jeudi. Mais cette fois, Laurent Mosar et Maurice Bauer (CSV) s’intéressent à l’évolution de l’emploi dans la finance et au rôle de l’Université du Luxembourg dans la formation des futures recrues. Les élus s’inquiètent : «Les indicateurs publiés par le Statec semblent confirmer un ralentissement, voire pratiquement une stagnation dans la création d’emplois dans le secteur financier», écrivent-ils.

La ministre de la Recherche, Stéphanie Obertin, a consulté de son côté un autre rapport que celui du Statec – «A Decade of Growth and Diversification», publié par Luxembourg for Finance en août 2025 – et est en désaccord avec ce que pointent les députés. Sur la dernière décennie, le secteur a connu «une croissance soutenue et une diversification accrue», affirme-t-elle, chiffres à l’appui : entre 2014 et 2024, «l’emploi direct est passé de 54 195 à 73 272 salariés, soit une progression annuelle moyenne de 3,1 %».

Si le secteur bancaire reste le premier employeur (35,9 % des effectifs), sa part diminue au profit de la gestion de fonds et des services professionnels comme l’audit, le conseil et le juridique. Ces derniers représentent aujourd’hui 28,2 % de la main-d’œuvre, tandis que les autres services financiers (paiements, investissements, services spécialisés) affichent une progression de 7,2 % par an.

Quelque 1 300 étudiants en finance et économie

«Cette évolution illustre la capacité du Luxembourg à développer un écosystème diversifié, moins dépendant d’un seul pilier et donc plus robuste face aux aléas extérieurs», résume la ministre. Et en se basant sur les chiffres du Statec, «on constate que l’emploi financier a augmenté d’environ 30 000 emplois au début du millénaire à plus de 54 000 emplois en 2024».

Une main-d’œuvre, dont le rapport du Luxembourg for Finance souligne l’ancrage international, précise Stéphanie Obertin. En 2024, 82 % des salariés du secteur étaient de nationalité étrangère, contre 78,7 % en 2014. Les ressortissants non européens représentent désormais 10,2 % de l’effectif, leur part ayant triplé en dix ans.

Pour accompagner ces évolutions, l’Université du Luxembourg reçoit sur ses bancs près de 1 300 étudiants qui suivent des programmes de bachelor, de master et de doctorat liés à la finance et à l’économie. La ministre cite notamment le master en finance et économie, qui propose des spécialisations en transformation digitale, gestion des investissements ou finance durable. L’Uni multiplie aussi les partenariats avec la place financière à travers des chaires cofinancées par le secteur et les ministères : actifs privés, finance durable, actuariat, droit fiscal européen ou encore services financiers numériques.

«L’Université du Luxembourg représente un acteur clé pour accompagner la croissance et le dynamisme futurs de la place financière», conclut Stéphanie Obertin.

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