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L’UE récompense les efforts budgétaires grecs


La Commission a clôturé la procédure de déficit excessif qui lui permet de mettre sous surveillance les pays qui ne respectent pas les critères de convergence de la zone euro. (photo AFP)

En annonçant mercredi la clôture prochaine de la procédure de déficit excessif contre la Grèce, la Commission européenne récompense ses récentes bonnes performances économiques. Mais Athènes n’en a pas pour autant fini avec son énorme dette.

« C’est un moment très symbolique pour la Grèce. Après tant d’années de sacrifice du peuple grec, le pays récolte enfin le fruit de ses efforts », s’est félicité le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici. La Grèce « est maintenant prête » à « tourner la page de l’austérité et à ouvrir un nouveau chapitre de croissance, d’investissement et d’emploi », a-t-il ajouté.

Une procédure de déficit excessif permet à la Commission européenne de mettre sous surveillance les pays qui ne respectent pas les critères de convergence de la zone euro. Ils peuvent in fine se voir infliger une amende, ce qui n’est pour l’instant jamais arrivé. La Grèce, dont le déficit public dépasse depuis plusieurs années et très largement la limite des 3% du PIB fixée par les traités, avait été placée sous le coup de cette procédure en 2009. Mais elle est parvenue, au prix de lourdes réformes, à dégager en 2016 un excédent budgétaire de 0,7% du PIB, selon les derniers chiffres de l’UE.

« Signal positif » pour la stabilité et la reprise

La Commission européenne a donc décidé mercredi de « recommander la clôture » de la procédure aux 28 ministres européens des Finances, qui devraient officiellement la valider après les vacances d’été. Cette décision, qui était attendue, « est un autre signal positif de la stabilité financière et de la reprise économique dans le pays », s’est réjoui le vice-président de la Commission européenne, Valdis Dombrovskis.

L’annonce de la Commission intervient un mois à peine après l’accord conclu entre les créanciers de la Grèce -zone euro et Fonds monétaire international- en vue de relancer le plan d’aide de 86 milliards d’euros qui lui avait été accordé en juillet 2015. Ce plan, qui court jusqu’en août 2018, doit permettre à la Grèce de faire face (du moins en partie) à sa dette colossale, qui atteint toujours près de 180% de son PIB. Après des tractations de plusieurs mois, une nouvelle tranche de prêts de 8,5 milliards d’euros a pu être débloquée. Elle servira surtout à rembourser des obligations arrivant à échéance à la mi-juillet.

Mais le gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras n’a pas obtenu satisfaction sur sa demande de restructuration de la dette, qui a été renvoyée par les créanciers à la fin du programme actuel sous la pression surtout de l’Allemagne.

Le Quotidien/AFP