Il avait tenté de pénétrer dans un salon de coiffure à Longwy pour y dérober de l’argent. L’arrivée de policiers l’en avait empêché. Interpellé après avoir tenté de fuir et s’être rebellé, l’individu comparaissait mardi au tribunal de Briey.
Le tribunal de Briey? Le prévenu n’a certainement pas eu de mal à le trouver. En juin dernier, il s’y était déjà rendu. Une histoire de «braquage de distributeur de boissons», précisera son avocat, Me Genoux, à l’heure de prendre la parole, mardi. À l’époque, Hicham* était ressorti du palais de justice avec une condamnation de six mois de prison assortie d’une obligation de travaux d’intérêt général.
Le président Guillaume Bottino s’en souvient. Et pour cause, c’est lui qui officiait lors de l’audience. «Nous vous avions bien dit que c’était un ultime avertissement et vous revoilà…» Face à lui, le prévenu fait silence. Appuyé sur sa béquille censée soulager une entorse à la cheville, il écoute sans broncher le rappel des faits qui l’ont ramené à la barre. Le 25 juillet, les policiers l’avaient interpellé alors qu’il tentait de s’introduire dans un salon de coiffure, à Longwy, pour y dérober de l’argent.
Claquette et tournevis
«Vous aviez essayé de prendre la fuite, mais vous avez chuté et les policiers vous ont arrêté, malgré votre rébellion. Il vous manquait une claquette, que les agents ont retrouvée en rebroussant chemin. À côté de votre sandale, ils ont aussi découvert le tournevis avec lequel vous aviez tenté de forcer la porte.» Autant d’éléments qu’Hicham finira par reconnaître au terme de trois auditions. Sans pouvoir expliquer ses agissements autrement que par la prise de Valium – «quand j’en prends, je fais n’importe quoi» – et par une situation personnelle compliquée. «Je me suis séparé de ma compagne et elle me prive de ma petite fille.»
Le propos ne convainc pas le tribunal. La procureur, Catherine Galen, réclame six mois de prison à l’encontre du prévenu, au casier judiciaire lesté de 17 mentions. Le tribunal suivra, y ajoutant trois mois, issus de la révocation, pour moitié, d’une peine précédente. «Vous aurez neuf mois à faire, en semi-liberté», notera le président. Mardi, Hicham fêtait son 35e anniversaire.
* Le prénom a été changé.
C.B. (Le Républicain lorrain)