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Loire-Atlantique : inquiétudes après la disparition d’une famille


Les quatre personnes - les parents et deux enfants, un garçon âgé de 21 ans et une fille âgée de 18 ans - n'ont pas donné signe de vie depuis le 16 février. (photo AFP)

Une famille de quatre personnes d’Orvault, au nord de Nantes, a disparu mystérieusement de son domicile où des traces de sang ont été découvertes, suscitant l’inquiétude sur un possible drame au sein de cette famille.

Les quatre personnes – les parents et deux enfants, un garçon âgé de 21 ans et une fille âgée de 18 ans – n’ont pas donné signe de vie depuis le 16 février. « On arrive à joindre personne », a confié le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès, qui, dans un communiqué publié samedi, a précisé qu’une enquête a été ouverte dans le cadre « d’homicides volontaires, enlèvements et séquestrations ».

La mère, qui travaille dans un centre d’impôts à Nantes, aurait dû reprendre le travail lundi. Le père, âgé de 49 ans, devait reprendre quant à lui vendredi. Il est employé depuis plus de 10 ans dans une PME spécialisée dans la fabrication d’enseignes lumineuses, à Orvault. « Je l’ai appelé et je suis tombé directement sur sa messagerie », a déclaré Bertrand Ploquin, le PDG de l’entreprise qui a précisé « ne pas le connaître personnellement ».

Inquiète de ce silence inhabituel, la sœur de la mère de famille, originaire du Finistère, a alerté les enquêteurs, jeudi. Des policiers se sont rendus aussitôt au domicile, un pavillon dans un quartier résidentiel d’Orvault, à une dizaine de kilomètres au nord de Nantes, dans lequel vit la famille depuis une dizaine d’années.

Les enquêteurs ont minutieusement fouillé le jardin ainsi que l’intérieur du pavillon d’un étage. Il y ont découvert notamment « un téléphone portable avec des traces de sang », a indiqué le procureur. D’autres traces de sang ont également été retrouvées dans une pièce de la maison.

« Hypothèse de violences »

Ces traces « nous font penser qu’il y a eu une scène de violences sans qu’on ait de détails à ce stade de l’enquête », a-t-il souligné. « Ces traces de sang nous inquiètent, il y a une hypothèse de violences », a t-il insisté. « A la suite des résultats du laboratoire que nous avions sollicité en urgence pour analyser les prélèvements sanguins, je vous confirme que les traces de sang retrouvées appartiennent aux membres de la famille, mais je ne souhaite pas donner plus d’éléments », a ensuite déclaré le procureur dimanche.

« Il n’est pas possible à ce stade de déterminer avec précision le déroulement des faits, les enquêteurs de la police judiciaire retenant toutes les hypothèses envisageables », a précisé le procureur.

L’enquête, confiée à la police judiciaire de Nantes, se poursuivait samedi, a souligné le procureur dans son communiqué. Les investigations se poursuivent actuellement en différents endroits du territoire national et « sont complétées par un travail d’exploitation de toutes les traces et indices recueillis dans la maison », ajoute M. Sennès.

Des perquisitions ont été menées vendredi dans les résidences des deux enfants, en Vendée et dans le Maine-et-Loire, selon une source proche du dossier, confirmant une information de Presse Océan.

Dans le cadre de l’enquête, des prélèvements ont été effectués par les enquêteurs et les deux véhicules du couple ont été placés sous scellés. Des scellés ont aussi été posés par les enquêteurs sur les volets, la porte d’entrée, sur la porte du garage au rez-de-chaussée, sur le portail et sur la boîte aux lettres du pavillon.

Sur la porte de la maison, est indiqué « disparition inquiétante ». Le véhicule du fils n’était pas garé devant le pavillon, selon une source proche du dossier.

« C’étaient des gens réservés, ils étaient là depuis au moins 10 ans, c’était des gens qui ne faisaient pas parler d’eux et n’avaient pas forcément envie de nouer des relations », a confié une voisine. « Au début, on se disait bonjour et puis après non », a-t-elle ajouté.

Le Quotidien / AFP

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