Manuel Valls s’est dit «inquiet» mercredi des incidents et des violences commises en marge des manifestations contre le projet de loi Travail, en affichant de nouveau sa volonté de ne pas reculer.
Sur BFMTV, le Premier ministre répondait à des questions posées par des jeunes, dans une brève interview tournée mardi dans la cour du Sénat, avant un meeting mercredi soir à Evry sur le thème de l’éducation et de la jeunesse. Est-il inquiet du climat tendu en France ? «Oui, bien sûr je suis inquiet. Il y a une mobilisation, peut-être pas aussi forte que ce qu’on veut dire, mais je respecte moi les manifestants», a-t-il dit.
«Mais je suis inquiet en effet par rapport aux violences, aux dégradations de magasins, de permanences de parlementaires, ceux qui s’attaquent aux policiers et aux gendarmes, aux incidents», a poursuivi Manuel Valls, qui répondait aux questions, transmises via une tablette numérique, en marchant lentement devant les caméras. «A un moment quand il y a blocage, soit on recule, on abandonne le texte, c’est ce que je ne souhaitais pas. Soit on avance, et on avance en utilisant aussi les armes de la démocratie», a-t-il répondu à une jeune militante socialiste qui critiquait le recours au 49-3 sur le projet de loi travail.
Il a également défendu le «ça va mieux» de François Hollande, sur lequel l’interrogeait une jeune bac+5 qui peine à trouver du travail. «D’une manière générale, oui, ça va mieux pour le pays, quand vous avez le retour de la croissance et une baisse du chômage, le retour de la consommation et de l’investissement, mais en même temps je suis parfaitement conscient que pour des millions de mes compatriotes, c’est toujours très difficile», a-t-il dit.
Le Quotidien/AFP