L’entraîneur adjoint, Gilles Bourges, a apprécié la réaction à Bourg (0-3). «Il faut maintenir le cap», prévient l’ancien gardien du… Red Star (1992-1994), futur adversaire des Lorrains, demain.
Le FC Metz (3e, 56 points) dispute un match importantissime face au Red Star (6e, 55 points), demain au stade Saint-Symphorien. Les banlieusards parisiens, qui coincent à domicile, ont remporté quatre de leurs cinq dernières rencontres à l’extérieur.
Diriez-vous que le match à Bourg-en-Bresse a été le mieux maîtrisé par le FC Metz depuis votre arrivée, en janvier ?
Gilles Bourges : Je le pense. Nous réalisons une bonne entame récompensée par deux buts inscrits très rapidement. Ensuite, nous avons bien géré nos temps faibles et nos temps forts. Même si j’estime que le score aurait pu être plus élevé. Après la défaite à Auxerre (4-0), c’était néanmoins le meilleur moyen de se remettre sur les bons rails pour le sprint final. La réaction est positive. C’est un signal fort…
Vous aviez opté pour un schéma en 4-4-2. Était-ce en raison de l’adversaire ou, au contraire, une option qui pourrait se pérenniser ?
Ce n’était pas lié à l’adversaire. L’objectif était d’apporter plus de poids offensivement sachant que nous pouvons compter sur des hommes en forme devant (Bekamenga, Diallo). À Auxerre, nous avions constaté ce manque de présence devant le but alors que nous nous étions procuré les occasions. À Bourg, ce choix tactique s’est révélé positif. Du coup, tout est envisageable pour la suite. C’est une réflexion à mener qui dépend, aussi, de la forme du moment des uns et des autres.
Au moment d’aborder la dernière ligne droite, jugez-vous nécessaire de préparer les matches, notamment celui face au Red Star, de manière différente ?
Cela fait un petit moment qu’on se doute que tout allait se jouer sur ces derniers matches. Notre ligne de conduite ne va donc pas être différente, il n’y a pas lieu d’inventer quoi que ce soit… Il n’y aura pas, par exemple, de mise au vert avant le match de ce vendredi. Les joueurs sont suffisamment sensibilisés. Ils connaissent tous les enjeux de cette fin de saison. Du côté du staff, peut-être sommes-nous un peu plus attentifs aux petits détails. Mais c’est tout.
Le FC Metz occupe seul la troisième place avant le choc face au Red Star. Un gros avantage ?
Bien entendu, psychologiquement, c’est quelque chose de fort. Nous avons notre destin entre les mains. Et il n’y a désormais rien d’utopiste à dire que si nous gagnons nos quatre prochains matches, le FC Metz montera en L1.
Pour ce faire, il faudra battre une équipe du top 10…
(Ferme) Ce genre de statistique est fait pour être mis à mal. Et on n’a jamais été aussi près de faire tomber une formation de ce fameux top 10…
Quel sera, selon vous, l’ingrédient indispensable pour mener à bien cette opération montée ?
Cela va forcément se jouer dans les têtes. C’est un élément fondamental. Tout le monde est conscient de l’importance de nos quatre derniers rendez-vous. Ce qu’il faut éviter, c’est de tomber dans le surcroît de pression. Le groupe doit se canaliser et recentrer toute son énergie sur l’essentiel : le jeu.
Le calendrier du FC Metz vous inquiète-t-il ?
En ce qui me concerne, je préfère affronter des équipes du haut de tableau plutôt que des formations qui jouent leur peau. Le Paris FC ou Niort viennent de prouver de quoi ils étaient capables… On sait qu’on a de gros matches à disputer. On est avertis. On est prêts. Et s’il faut jouer une finale à Lens, on le fera…
Jean-Sébastien Gallois (Le Républicain lorrain)