La montée reste envisageable, mais la claque est violente.
La rechute est spectaculaire et la statistique reste puissamment d’actualité. Le FC Metz, après 33 journées de Ligue 2, n’a toujours pas réussi à s’imposer contre un pensionnaire du top 10. C’est une véritable anomalie dans ce championnat et ce n’est pas la seule : les Grenats sont toujours dans la course pour la montée en Ligue 1. Mais ils ont caviardé une occasion en or de retrouver ce si cher podium. Car les résultats de la concurrence avaient ouvert la porte à ce retour en majesté… Encore fallait-il se hisser à la hauteur du challenge.
Metz a donc sombré à l’endroit même où il avait scellé sa montée deux ans plus tôt. Il faut dire aussi qu’Auxerre a joué à plein son rôle de trouble-fête cette saison. Non contents d’avoir braqué Saint-Symphorien à l’aller (0-1), les Bourguignons ont remis le couvert à l’Abbé-Deschamps, sous l’œil vitreux de Guy Roux, qui aurait pu prévenir les hommes de Philippe Hinschberger : faut pas gâcher!
Ils ont même raté un penalty
Metz se mordra en effet les doigts d’avoir torpillé une entame séduisante. Boucher avait rapidement repoussé une première tentative de Ngbakoto (6 e ), avant de voir un raté de Diallo sur un centre de Balliu (10 e ). Ngbakoto a également manqué une frappe en pivot (22 e ), avant que le gardien n’intervienne à nouveau sur un tir en cloche de Reis (35 e ). Metz déroulait alors une partition patiente et intelligente, mais voyait Auxerre s’enhardir.
La bascule s’est finalement opérée avant la mi-temps. Doukouré a déséquilibré Vincent dans la surface et offert l’ouverture du score au même Courtet, sur penalty (45+1). La suite fut terrible. Auxerre a quitté son vestiaire avec l’euphorie d’une équipe décomplexée et Metz a subi ses foudres dans une deuxième mi-temps à sens unique. Prompts à jaillir dès la récupération du ballon, les Bourguignons ont étourdi les Grenats à coups de relances rapides.
Et l’édifice mosellan a rapidement cédé. Sur un lancement en profondeur, Lefèvre a effacé une défense entière et donné à Sefil le deuxième but (2-0, 53 e ). Quant au troisième, il a consacré une action d’école : corner de Courtet et tête de Puygrenier (3-0, 77 e ). Un grand classique ici.
Pour ajouter au calvaire, Diallo (81 e ) et Bekamenga (87 e ) ont gâché deux occasions en or plein axe et Ngbakoto a trouvé Boucher sur la trajectoire d’un penalty tardif (90 e ). Arrivé comme un furieux face à des cages vides, Krivets a dévissé dans la foulée et c’est Auxerre qui a conservé le dernier mot, avec un nouveau penalty de Courtet qui entérinait la fessée (4-0, 90+3). Metz n’a pas été le seul à déguster vendredi, son goal-average aussi…
Et maintenant? Il faudra d’abord se relever après une telle déroute et remettre de l’ordre dans les idées messines avant un déplacement à Bourg qui ne sera pas nécessairement plus simple. Quoique…
Christian Jougleux (Républicain Lorrain)