Accueil | Actualités | Ligue 2 : Metz s’en sort bien

Ligue 2 : Metz s’en sort bien


(Photo : DR)

Il faudrait supprimer les premières mi-temps du FC Metz. Elles ne servent pas à grand-chose. Il faudrait surtout songer à flanquer d’emblée un handicap d’un but de retard à ces incorrigibles Grenats, car ils ont besoin d’être en difficulté pour montrer les dents.

Vendredi, au stade Charléty, l’équipe de Hinschberger est en effet restée fidèle à sa petite routine d’équipe à réaction. Prompte à se révéler dans le dur. Et donc incapable de faire la différence avant l’écueil.

Cette fois, c’est Jean-Tahrat qui a sonné le réveil. Ou le glas parisien, c’est selon. L’heure de jeu approchait doucement dans un match qui ronronnait gentiment. Un ballon mal dégagé devant la surface messine profitait alors au défenseur parisien qui fit parler sa puissance autant que sa spontanéité en expédiant un missile dans la lucarne de Didillon (1-0, 60 e ). Coup de tonnerre. Le candidat à la montée venait d’être refroidi par la lanterne rouge.

La Ligue 1, soudain, devenait plus lointaine et l’idée a sans doute effleuré les esprits messins. Car la suite allait être enfin à la hauteur des ambitions lorraines dans la capitale. Le FC Metz ne s’est pas découvert subitement des inspirations géniales en attaque, mais il a témoigné d’une agressivité supérieure, a poussé le Paris FC à la faute et en a récolté les bénéfices sur coups de pied arrêtés. Ngbakoto a ainsi profité d’une faute provoquée par Diallo pour égaliser d’un superbe coup franc enroulé (1-1, 64 e ). Dix minutes plus tard, dans une configuration quasi identique, le même Ngbakoto a trompé son monde en laissant un nouveau coup franc à Milan, qui trompait Thébaux d’une frappe à ras de terre (1-2, 74 e ).

Encore un super-Didillon

Metz aura donc avancé sur ses phases arrêtées, c’est le principal enseignement de cette soirée. Metz a aussi un bon gardien et il l’avait déjà vérifié la semaine précédente, face à Ajaccio (3-2). Didillon a encore sauvé la nation grenat, notamment sur une frappe de Moshni (50 e ) ou en devançant Diarra en fin de partie (87 e ). Le garçon s’était déjà illustré sur un coup franc de Grange (10 e ) et dans un temps fort parisien en première mi-temps (33 e , 34 e ). Didillon revient bien, c’est intéressant. C’est surtout le bon moment.

De toute façon, il était vraiment temps de cueillir une deuxième victoire à l’extérieur en 2016, car la concurrence havraise s’est également distinguée ce vendredi, en récupérant une place provisoire sur le podium. Faute de victoire, Metz se serait retrouvé dans de beaux draps. Flanqué d’un retard plus qu’inquiétant. D’où l’importance de retenir d’abord son résultat. Pour la manière, il faudra encore repasser. Les coéquipiers de Kevin Lejeune n’ont pas régalé en attaque, malgré quelques têtes de Ngbakoto (6 e ) ou Bekamenga (22 e ) non cadrées.

C’est évidemment trop peu et ce sera un chantier de réflexion pour les deux semaines de trêve internationale qui se profilent.

Paris FC – Metz 1-2 (0-0)

Stade Charléty. Arbitrage de M. Delpech. 3 216 spectateurs.

Évolution du score : 1-0 Jean (60 e ), 1-1 N’Gbakoto (64 e ), 1-2 Milan (74 e ) Cartons jaunes : Milan (9 e ) à Metz.

PARIS FC : Thébaux (cap) – Mohsni, Jean, Glombard, Pierre – Keita, Keita, Bamba, Grange – Pereira de Sa (69 e Gamiette ), Diarra.

METZ : Didillon – Rivierez, Milan, Udol, Balliu – Doukouré (46 e Krivets), Mandjeck, Sassi (65 e Diallo), Lejeune (cap) (82 e Reis), N’Gbakoto – Bekamenga.

Christian Jougleux (Républicain Lorrain)