Le FC Metz s’est incliné lundi à Valenciennes dans un match qu’il n’aurait pas dû perdre (2-1). Deux erreurs ont précipité sa chute.
Après avoir donné à Nîmes sa première victoire de la saison, le FC Metz a encore joué au bon samaritain avec une équipe en souffrance dans ce championnat. Valenciennes aura en effet dû attendre 2016 et le passage des Grenats pour offrir un premier succès à domicile à son public. Ils n’étaient certes que 6 258 âmes à suivre l’affaire dans les travées du Stade du Hainaut, mais ces trois points ont bien été vécus comme un événement dans ce coin du Nord. Et comme un petit coup de massue sur les calebasses lorraines évidemment…
De notre envoyé spécial à Valenciennes
Le mandat de Philippe Hinschberger sur le banc messin devra donc souffrir une défaite dès la deuxième sortie de ses protégés. C’est gênant car le podium était envisageable à l’issue de ce déplacement chez un adversaire diminué. Il est surtout dommage de quitter ce stade les poches vides quand on a dominé l’entame du match et l’essentiel de la deuxième période.
Doublé de Diarra
Pour le coup, le FC Metz ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Et pour cause : la petite période de flottement qui suit un but est un grand classique du football et le principal tort des Grenats hier. Deux minutes après l’ouverture du score, sur un coup franc excentré de Ngbakoto dévié par Perquis dans ses cages (35e ), les Mosellans ont commis l’erreur de se relâcher et ils ont été punis en conséquence. Sur un centre parti de la gauche, Sigamarry Diarra a glissé sa tête et surpris une équipe démobilisée (1-1, 37e ).
Le deuxième but n’est guère plus glorieux. Sur un tir de Da Costa contré par Rivierez, aucun défenseur n’est venu à la rescousse pour empêcher Diarra de s’offrir un doublé dans un angle fermé, qui a soulagé la nation valenciennoise (2-1, 81e ). Une semaine après sa démonstration de combativité face à Sochaux (1-0), Metz a donc pris une leçon contre des Nordistes vainqueurs aux tripes. Et, cette fois, les entrées en jeu des deux Burkinabés, Kaboré et Sido, n’ont pas inversé le cours de cette rencontre. Les Grenats, de manière générale, se sont montrés trop inoffensifs devant le but et souvent peu inspirés dans leurs constructions en attaque. À ce titre, il sera instructif de voir ce que la recrue, Christian Bekamenga, pourra apporter en la matière.
Il faudra toutefois retenir ce pétard de Krivets claqué en corner par Perquis (4e ), la sortie du même gardien devant Ngbakoto (28e ) ou encore ce tir contré de Kaboré (68e ) au moment où Metz poussait pour l’emporter. En guise de ripostes, Valenciennes avait frappé par Diarra (31e ) et sur un coup franc de Mbenza qui a léché le poteau (42e ). Un nul n’aurait pas été immérité à l’arrivée mais le football ne s’embarrasse pas toujours des diktats de la logique. Le FC Metz devra vivre avec ce constat cette semaine et trouver des solutions pour apporter une autre réponse ce vendredi, face à Créteil. Nicolas Rabuel, lui, pourra céder tranquillement sa place d’entraîneur à Faruk Hadzibegic. Il a conclu son intérim sur une première victoire. Merci qui ? Merci les Grenats…
Christian Jougleux (Républicain Lorrain)