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[Ligue 1] Lyon – FC Metz : ce retour sans aller…


Guido Milan et ses partenaires messins sont très ébranlés au moment d'aller rendre visite à Lyon. (photo AFP)

Le FC Metz retrouve Lyon ce dimanche (17 heures) avec un effectif très diminué et ce n’est pas sa seule contrariété. Le match aller, qui avait été arrêté, est suspendu à une procédure d’appel encore une fois repoussée.

Du vestiaire aux bureaux et des supporters au président, tout le monde est tombé des nues, ce vendredi, en découvrant que l’appel mosellan devant la commission supérieure fédérale était renvoyé au 26 mars. Un dimanche! Contacté vendredi, l’Olympique lyonnais nie également toute intervention dans cette modification du calendrier, qui appartient donc à la seule FFF.

Ce feuilleton ne s’arrêtera donc jamais… Après un premier report au 2 mars, demandé par le club lorrain, les Grenats espéraient être fixés rapidement sur les sanctions qui planent au-dessus de leurs crânes, à savoir un match à rejouer à huis clos contre Lyon et trois points retirés, dont un avec sursis.

Il faudra donc attendre. Un peu, beaucoup voire énormément. Car le FC Metz ne lâchera pas le morceau si son appel débouche sur un autre retrait de points ferme. Le match continuerait alors à jouer ses prolongations procédurales.

Pour l’heure, il faut se résoudre à jouer un match retour avant l’aller, mais la justice du football n’est plus à une incongruité près. Le retrait d’un point avec sursis, prononcé jeudi contre Bastia, après les cris de singe contre Mario Balotelli, contribue, en effet, à brouiller la perception de cette commission de discipline qui estime, in fine, qu’un acte raciste est moins grave que des jets de pétards vers un joueur. Tout se discute bien sûr, mais on a beau peser et repeser, la balance de notre morale n’arrive pas à trancher entre ces deux faits.

Avec quels joueurs?

Otage de la situation, Philippe Hinschberger, lui, ne comprend toujours pas comment ses joueurs ont pu mériter une sanction sportive dans ce dossier fumeux. « On n’y est pour rien», répétait-il encore jeudi. L’entraîneur, pourtant, a fait passer le message dans son vestiaire : « On ne s’occupe pas de ça. » Une façon de distinguer les têtes pensantes et les jambes. Dit autrement : la direction va gérer la coulisse et les joueurs doivent se concentrer sur leur match du dimanche.

La partie sportive, en l’occurrence, pose déjà problème. Les faits, rien que les faits  : Metz se déplace d’abord chez un candidat à l’Europe qui reste sur trois victoires toutes compétitions confondues, avec 15  buts marqués pour quatre encaissés. Avant cela, Nancy (4-0), l’OM (3-1) et Montpellier (5-0) avaient dégusté au Parc OL…

Deuxième hic  : l’effectif mosellan est décimé. Oui, encore. Jouffre, Sarr et Assou-Ekotto déclarent forfait, Rivierez est suspendu quand Hein, Cohade et Diabaté demeurent incertains. À Metz, cette saison, un problème ne vient jamais seul, il invite tous ses copains…

Bref, ce club a du grain à moudre à tous les étages. « On a l’habitude », tranche Philippe Hinschberger, fataliste. Il faudra tout de même reconnaître un certain mérite au FC Metz s’il se maintient.

Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)