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Ligue 1: le PSG déterminé à écraser la concurrence


Le milieu de terraihn du PSG Blaise Matuidi (D) contre l'AS Monaco en Ligue 1 le 30 août 2015 au stade Louis II (Photo AFP)

La victoire large et maîtrisée des Parisiens à Monaco (3-0) dimanche a envoyé un message clair à la Ligue 1: le PSG est déterminé à vite asseoir son incontestable supériorité domestique pour mieux se focaliser sur son Graal: la coupe d’Europe.

«Notre objectif prioritaire est la Ligue des champions». Si le président Nasser Al-Khelaifi a déjà déclaré cette phrase, jamais il ne l’avait prononcée avec autant de détermination que dimanche soir sur les coups de 23h00. Mais il faut dire qu’elle sonne comme une évidence après la démonstration de force de son équipe aux dépens d’un de ses deux plus sérieux concurrents pour le titre.

David Luiz a eu beau plaisanter en répondant à un journaliste s’il «connaissait les mathématiques» lorsque celui-ci lui a demandé si Paris n’était pas déjà champion après ce succès aussi probant qu’impressionnant, les chiffres, implacables, sont tout de même parlants.

Après seulement quatre journées, le PSG est seul leader avec 12 points, 7 buts inscrits, aucun encaissé. Il relègue déjà l’ASM à sept longueurs et compte cinq points de mieux que Lyon, son dauphin de la saison passée qui lui avait tenu tête jusqu’à la 36e journée.

« Beaucoup plus déterminé et concentré »

Quant à l’impression de montée en puissance parisienne, c’est encore Jérémy Toulalan, le milieu de terrain monégasque qui la traduit le mieux: «Notre objectif est toujours le même, finir dans les trois premiers. Enfin, plutôt 2e ou 3e parce que plus, ce ne sera pas possible (…) Je ne pensais pas qu’il y aurait un tel écart».

Voilà pour le constat, après un mois seulement de compétition nationale, engagée sur la voie du succès par la conservation du Trophée des champions face à une équipe de l’OL pas prête et dépassée (2-0) et par quatre victoires en championnat sans forcer, à Lille (1-0), contre le Gazélec Ajaccio (2-0), à Montpellier (1-0) et à Monaco donc.

Cette entame est de loin la meilleure depuis que Paris est propriété de Qatar Sports Investments, arrivé aux commandes à l’été 2011. Et elle résulte d’une prise de conscience collective face à l’importance de ne pas perdre de temps ni d’énergie, pour assurer ce qui constitue désormais le minimum requis en termes d’objectif, à savoir rester hégémonique en L1.

«On l’a bien vu la saison dernière, même si on est restés très longtemps invaincus. Mais quand on fait des nuls, on perd deux points, a expliqué l’entraîneur Laurent Blanc. Et quand il y a déficit de points à la trêve ou en avril, il faut rattraper ces points avec, en plus, d’autres objectifs, européens, en même temps. En ce début de saison, on est beaucoup plus déterminés et concentrés».

Et prêts, serait-on tenté d’ajouter. Car contrairement à l’été 2014, qui avait vu la très grande majorité des joueurs revenir éreintés moralement et physiquement de la Coupe du monde au Brésil, cette intersaison a été bien plus favorable en termes de préparation. Même pour les Sud-Américains rentrés tard après la Copa America.

Plus-value Di Maria

Voir Blaise Matuidi au niveau si élevé de forme et de performance (deux buts, deux passes décisives) qui est actuellement le sien, illustre toute la motivation qui anime le collectif de la capitale et la fraîcheur qui en émane.

Voir également Zlatan Ibrahimovic aussi affûté et éclairer le jeu offensif comme il l’a fait à Louis II pour le bonheur retrouvé d’Edinson Cavani (auteur d’un doublé), prouve sa volonté de redevenir l’attaquant dominant qu’il fut lors de ses deux premières saisons.

Voir enfin, pour ses débuts, Angel Di Maria se fondre aussi bien dans sa nouvelle équipe, avec plusieurs caviars distillés en 25 minutes dont un décisif pour Ezequiel Lavezzi, démontre qu’avec lui au meilleur de sa forme, Paris pourra en effet «rêver plus grand» en Ligue des champions.

«Je pense qu’on est plus forts que l’année dernière. Mais nous ne sommes pas trop forts pour la Ligue 1», a tenté de pondérer Nasser Al-Khelaifi dimanche. On n’est pas obligé de le croire.

AFP/M.R

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