Le FC Metz a concédé, dimanche soir à Paris, une défaite 3-0 assez sévère au vu de son excellente deuxième période, où il est parvenu à inquiéter le club de la capitale.
Au moment de reprendre la route de Metz, les hommes de Philippe Hinschberger ont très probablement rejoué le scénario de la seconde période dans leur tête. Face au Paris Saint-Germain, dimanche soir, les Grenats ont été tout sauf ridicules, malgré une défaite 3-0. Ils ont même posé de gros problèmes à une équipe qui caresse le doux rêve de remporter la Ligue des Champions au printemps prochain. Déjà une performance.
Alors certes, le FC Metz a été acculé sur son but durant une grande partie du premier acte. Il a plié sans rompre pendant 45 minutes où il a dû faire face aux incessantes vagues parisiennes. La première alerte intervenait après quelques secondes seulement, sur une tentative de David Luiz (2e). Les Lorrains étaient débordés face au talent des joueurs de la capitale. Serge Aurier prenait Franck Signorino de vitesse et son centre était dégagé en catastrophe par Jonathan Rivierez (14e). Angel Di Maria enroulait ensuite une merveille de frappe qui flirtait avec la barre transversale de Thomas Didillon (25e).
Le gardien messin remportait son premier face-à-face de la soirée avec un Edinson Cavani en crise de confiance (27e). L’attaquant uruguayen trouvait le poteau suite à un miraculeux retour de Simon Falette (41e), quelques minutes après un sauvetage similaire de Guido Milan devant Lucas, qui trouvait la main ferme de Thomas Didillon sur sa route juste avant la pause (45e). Voilà pour un premier acte largement dominé par le PSG malgré deux incursions signées Mevlüt Erding et Opa Nguette (18e).
En deuxième période, les Grenats passaient la vitesse supérieure et Nguette était repris in extremis par Kevin Trapp après avoir donné le tournis à David Luiz (52e). C’était le tournant du match. Quelques secondes plus tard, Lucas héritait d’un bon service d’Aurier et croisait un missile imparable pour Didillon (53e , 1-0). Cruel pour Metz, qui se montrait encore dangereux par l’intermédiaire de Falette (57e), Cohade (60e) ou encore Erding (64e).
Kurzawa tue le suspense
Cheick Doukouré et ses coéquipiers avaient laissé passer leur chance. Après une chaude situation sur une frappe de Di Maria (66e), le corner de l’Argentin trouvait la tête de Layvin Kurzawa, qui doublait la mise (67e , 2-0). La suite était anecdotique. David Luiz était tout proche de tromper son propre gardien (70e), Cavani affichait une maladresse à peine croyable (76e), Trapp repoussait une nouvelle frappe d’Ismaïla Sarr (88e). Et, surtout, le PSG concluait son premier rendez-vous de la saison à domicile par un troisième but sur une frappe de Marco Verratti déviée par la tête de l’infortuné Rivierez (90e +3, 3-0).
Malgré l’ampleur du score, Metz a montré hier qu’il était capable de belles choses et c’est probablement ce qu’il faudra retenir de ce déplacement au Parc des Princes. Les Grenats le savaient, ils ne jouaient pas leur maintien dimanche soir. Mais ils ont montré qu’ils avaient largement les moyens de l’obtenir cette saison.
Angelo Salemi (Le Républicain Lorrain)