Accueil | Actualités | [Ligue 1] Le FC Metz humilié à Lorient

[Ligue 1] Le FC Metz humilié à Lorient


Le Lorientais Jimmy Cabot a assommé les Lorrains. (photo AFP)

Et une déroute de plus, une ! Le FC Metz s’est payé un nouveau naufrage ce samedi à Lorient (5-1). À une semaine du derby et face à un concurrent direct, le moment était mal choisi.

Il faut aimer le suspense pour suivre le FC Metz. Ce club n’en est jamais avare. Il excelle dans l’art de l’intranquillité et en a encore fourni la preuve ce samedi, dans un stade du Moustoir en fusion. Car les Grenats ont contribué à relancer Lorient dans la course au maintien en même temps qu’ils dramatisaient la venue de Nancy samedi prochain. Si jamais les Mosellans perdent le derby, la peur s’invitera au menu de leurs trois dernières sorties. Tout simplement.

De nos envoyés spéciaux à Lorient

La sérénité a déjà disparu de toute façon. Chaque attaque bretonne, hier, a rappelé l’incroyable fébrilité défensive d’un ensemble aussi largué sur les phases de contre que sur coups de pied arrêtés. Et quand l’adversaire dispose de flèches offensives du calibre de Waris ou Moukandjo, la déroute n’est jamais loin. En l‘occurrence, elle fut totale à Lorient (5-1).

Cabot, ce héros

Le président Serin a ressenti le besoin de secouer son vestiaire après ce naufrage. « Tout le monde est agacé , expliquait Philippe Hinschberger. On a ce sentiment de gâcher des cartouches et de se mettre une pression grandissante. » L’entraîneur se disait surtout « surpris de voir qu’on peut galvauder comme ça un match aussi important. »

Le mot est faible. La prestation messine a confiné au sabotage à Lorient. Une image dit tout, d’ailleurs, de ce suicide collectif : à l’heure de jeu, Signorino a tenté de remiser un ballon de la poitrine pour Didillon mais il a offert un cadeau magnifique à Cabot qui pouvait planter le but du 3-1 en position excentrée, avec l’aide du second poteau. « Cet amorti de Franck nous fout dedans », pestait Hinschberger, mais Metz était déjà fort mal embarqué.

Les Grenats n’ont fait illusion qu’une mi-temps, répondant à une tête de Ciani (1-0, 14e ) par un penalty de Diabaté (1-1, 32e ). Leur premier tort est d’avoir dilapidé une magnifique occasion, par Nguette, maladroit devant Lecomte (29e ). Le second reproche adressé aux Messins a duré 45 minutes : la deuxième mi-temps, traversée par la magie de Jimmy Cabot. Le bourreau, c’est lui : deux passes décisives, deux buts, avec les oreilles et la queue du Graoully en prime. Et la standing ovation d’un stade comble à sa sortie (81e ). Tellement méritée.

Déjà serviteur de Ciani, Cabot a récidivé sur un coup franc coupé par Waris (2-1, 50e ), avant de profiter de l’erreur de Signorino (60e ) puis de s’offrir un dernier festival entre le gardien et le défenseur (4-1, 66e ).

Metz, bien sûr, n’y était plus. Lorient déroulait sa partition euphorique, indifférent aux courses solitaires de Diabaté ou à ce retourné acrobatique dans le vide de Mandjeck. Rien n’a souri aux Grenats et Moukandjo, sur une passe de Moreira, pouvait planter le coup de grâce dans un corps déjà inerte (5-1, 78e ).

« Un match sans », consacrait Hinschberger avec le visage des mauvais jours. L’entraîneur a rappelé que Metz avait « encore (son) sort entre les mains » mais, « il faudrait d’abord qu’on se mette dans la configuration d’une équipe qui joue le maintien. » Il serait temps, oui.

Christian Jougleux (Le Républicain lorrain)