Grâce à l’égalisation de Hein dans le temps additionnel, le FC Metz a arraché un nul face à Guingamp (2-2). Cette démonstration de caractère n’empêche pourtant pas les Grenats d’être barragistes aujourd’hui.
Ce but-là comptera. Dans tous les sens du terme. Injustement privé de sa première réalisation en Ligue 1, lors du match arrêté entre Metz et Lyon, Gauthier Hein a remis le couvert ce mercredi, face à Guingamp, pour soulager les Grenats d’une nouvelle désillusion en championnat. Sa frappe déviée à la 93e minute a permis d’arracher un nul inespéré (2-2) et offre au promu mosellan de passer des fêtes moins crispées. Le club, pourtant, ne pourra faire l’économie d’une réflexion sur le recrutement car le FC Metz continue de promener des limites inquiétantes en Ligue 1.
En attendant, il faut apprécier ce point qui récompense une certaine force de caractère et une envie commune de déjouer un sort contraire. À ce titre, Philippe Hinschberger peut se féliciter d’avoir lancé sur le terrain la petite tête bouclée de Hein (72e ) car le garçon a fait du bien. Dans le rush final des Lorrains, c’est l’enfant du centre de formation, déjà, qui avait décalé Diallo pour une frappe repoussée par Johnsson (90e ).
Metz n’en menait pas large alors et une partie du public s’était résolue à quitter les tribunes pour fuir ce spectacle qu’elle connaît trop. Car le scénario habituel se jouait sous ses yeux : une entrée concernée des Grenats pour commencer puis une lente plongée vers le doute nourrie par un doublé de Briand en 25 minutes.
Aucun tir guingampais en première période
Cette équipe bretonne incapable de tenter un tir en première période avait tout gardé pour la deuxième. A peine revenu du vestiaire, Guingamp a rendu à Metz la monnaie de sa pièce en profitant d’un corner dévié pour égaliser (1-1, 49e ). La naissance d’un temps fort : l’EAG a appuyé encore et encore, Mendy sollicitant Oberhauser à deux reprises (56e , 59e ) après une tête de Diallo à côté (54e ).
La métamorphose était spectaculaire après la soupe de football servie à la louche en entrée. Déchet, approximations, chandelles et relances à l’arrache, contres sans idées : le football a longtemps pleuré ce mercredi.
Au moins, les Grenats avaient su s’épanouir dans ce marigot. Ils contrôlaient parfaitement leur hôte et ouvraient même le score sur un corner de Cohade touché par Vion et poussé de la cuisse par Nguette (1-0, 12e ). De loin, le seul éclair de cette mi-temps.
Puis tout s’est enchaîné. Les Bretons ont donc accéléré, égalisé et finalement pris les devants sur un service de Marçal pour Briand qui fusillait Oberhauser de l’intérieur du pied (1-2, 74e ). Metz était sonné mais remuait encore. Vion manquait le but par deux fois (79e ) et Mollet d’expédier une praline qui trouvait encore Johnsson sur sa trajectoire (83e ).
Comme un joli symbole, Hein a débloqué son compteur au bout de cette soirée et n’a trouvé aucun pétard pour gâcher son petit bonheur personnel. Mais il sait autant que ses collègues combien la route est longue jusqu’au maintien. C’est aussi ce que dit le classement: le FC Metz est malgré tout barragistece matin.
Christian Jougleux (Le Républicain Lorrain)