Le mouvement libanais Hezbollah, allié du régime syrien, a affirmé lundi que son opération contre des « terroristes armés » dans l’est du pays, à la frontière avec la Syrie, était « presque terminée ».
Le Hezbollah chiite a lancé cette opération vendredi dans la région de Jouroud Aarsal. Située dans l’est du Liban autour de la localité d’Aarsal, Jouroud Aarsal est une zone montagneuse où se sont implantés des groupes jihadistes sunnites venus de la Syrie voisine et qui abrite, dans des camps informels, des milliers de réfugiés syriens ayant fui la guerre dans leur pays.
« La bataille contre le Front Al-Nosra (l’ancienne branche d’Al-Qaïda en Syrie) est presque terminée », a indiqué l’organe de presse du Hezbollah en utilisant l’ancien nom du groupe jihadiste Fateh al-Cham. »Nous appelons tous les combattants dans la zone de Jouroud Aarsal à se sauver en déposant les armes et à se rendre », a poursuivi la même source.
Seuls les organes de presse du Hezbollah donnent des détails sur la bataille dans la zone de Jouroud Aarsal qui a été interdite à la plupart des médias libanais et étrangers. Le Hezbollah combat aux côtés du régime syrien de Bachar al-Assad contre des rebelles et groupes jihadistes.
Les combats qui font rage depuis vendredi ont tué au moins un civil et le Hezbollah a organisé des funérailles pour au moins 18 de ses combattants. L’armée n’a pas annoncé officiellement sa participation dans l’opération, mais a affirmé vendredi avoir « bombardé à l’artillerie lourde un groupe terroriste qui tentait de s’infiltrer » dans l’une de ses positions à Aarsal.
Lundi, l’armée et la Croix-Rouge libanaise ont aidé 79 femmes et enfants –réfugiés syriens– à fuir la zone de Jouroud Aarsal pour se rendre dans la ville d’Aarsal. La sécurité dans la zone d’Aarsal est depuis longtemps source de préoccupation au Liban.
Fin juin, des troupes libanaises avaient été attaquées lors de raids dans deux camps de la région. Cinq kamikazes s’étaient fait exploser, tuant une fillette et blessant sept soldats. Quelques jours plus tard, l’armée avait annoncé le décès en détention de quatre Syriens arrêtés suite à ces événements, affirmant qu’ils souffraient de problèmes de santé préexistants.
Mais des ONG avaient appelé à l’ouverture d’une enquête indépendante, laissant supposer qu’ils avaient pu être torturés à mort. Lundi, un comité médical mis en place par le gouvernement libanais pour enquêter sur ces accusations a conclu que « les décès n’avaient pas été causés par des actes de violence » mais « par divers problèmes médicaux ».
Le Quotidien/ AFP