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L’Hermione de retour en France après son triomphe américain [Vidéo]


Le majestueux navire de 65 m, avec ses 2 200 mètres carrés de voilure gonflés par le vent, a célébré son apparition en tirant six coups de canon, juste avant que les hommes à bord ne commencent à affaler la voilure. (Photo : AFP)

Le port français de Brest (ouest) a fêté lundi le trois-mâts star L’Hermione, de retour d’une tournée triomphale en Amérique de près de quatre mois pour commémorer l’expédition du général La Fayette, parti prêter main forte à la future jeune nation.

Toutes voiles blanches dehors, entourée d’une nuée de voiliers et de vieux gréements aux traditionnelles voiles rouge brun, l’exacte réplique de la frégate historique est apparue à la mi-journée à l’entrée de la rade de Brest, le port le plus occidental des côtes françaises.

Le majestueux navire de 65 m, avec ses 2 200 mètres carrés de voilure gonflés par le vent, a célébré son apparition en tirant six coups de canon, juste avant que les hommes à bord ne commencent à affaler la voilure.

Il a ensuite donné dix-huit coups de canon avant d’accoster devant des milliers de spectateurs émerveillés par le navire et les prouesses des matelots dans les haubans.

Et parmi les matelots en tee-shirt rouge et pantalon noir, Manon, 21 ans, postée sur le hunier à plusieurs mètres au-dessus du pont, que son père, Nicolas Dubrel, a observée depuis le quai, ému et fier. « Nous n’avons pas eu de nouvelles d’elle depuis Saint-Pierre-et-Miquelon », a-t-il expliqué.

« En plus, elle a eu droit à une bonne tempête. On s’est fait un peu de souci… Je suis très content de la revoir », a confié ce père.

Copie conforme du trois-mâts à bord duquel le marquis de La Fayette était allé en 1780 apporter le soutien de la France aux insurgés américains contre l’Angleterre, L’Hermione avait quitté les côtés françaises le 18 avril en présence du président François Hollande.

Même le président américain, Barack Obama, avait alors souhaité « bon vent » à l’équipage.

Ainsi adoubé comme symbole de l’amitié franco-américaine, le navire, dont la construction a duré 17 ans, a pu rallier les côtes de l’est américain, notamment New-York, où, au pied de la statue de la Liberté, il a été l’invité d’honneur de la parade nautique organisée à l’occasion de la fête nationale célébrant l’indépendance du pays, le 4 juillet 1776.

Pendant trois jours, des milliers de personnes ont pu fouler le pont en bois, parcourir les coursives et visiter le bateau amarré au pied des gratte-ciel, dans le sud de Manhattan.

Au total, le périple transatlantique aura été marqué par 18 escales, la dernière à Saint-Pierre-et-Miquelon, lointain territoire français de l’Atlantique nord, avant un retour rendu mouvementé par la tempête et des creux de sept mètres.

L’Hermione restera jusqu’au 17 août dans le port de Brest pour permettre aux visiteurs de découvrir son histoire et son maniement et écouter l’équipage raconter son odyssée.

Ensuite, le trois-mâts prendra la direction de Bordeaux, puis regagnera son port d’attache à Rochefort, sur la côte Atlantique, là où fut construite en 1779 la frégate originale qui coula 14 ans plus tard non loin de là, à la suite d’une erreur de navigation.

AFP