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Les médias français remettent une belle charge à Lopez


D'après des documents ayant fuité dans la presse, Gérard Lopez aurait cherché à lever des fonds auprès d'investisseurs potentiels via des brochures expliquant que le LOSC est parmi les plus intéressants en Europe pour effectuer de gros retours sur investissement. (photo AFP)

Décidément, le rachat du LOSC par Gérard Lopez ne voit plus passer une journée sans révélation dérangeante.

Il y a peu, le président du Fola (qui entend d’ailleurs se désengager de cette fonction), indiquait qu’il ne «reprenait pas ce club pour faire de l’argent». Autant dire, donc, que les documents déterrés par Mediapart, Médiacités et France 3, relayés par L’Équipe, vont faire du bruit : la presse française a ainsi exhumé des documents semblant attester que Gérard Lopez, qui a toujours prétendu avoir la capacité financière de racheter seul le club lillois, aurait cherché à lever des fonds auprès d’investisseurs potentiels via des brochures expliquant que le LOSC est parmi les plus intéressants en Europe pour effectuer de gros retours sur investissement. Forcément, cela fait doublement désordre…

Il est ainsi fait mention d’un document de 25 pages, dans lequel Marcelo Bielsa (pressenti pour devenir entraîneur cet été, mais qui n’a toujours rien paraphé dans le nord de la France) est présenté comme le «conseiller football» du club, qui aurait engrangé 199 millions de profit sur les dix dernières années grâce aux ventes de ses joueurs.

«33% de participation à 200 millions»

C’est Laurent Pichonnier, présenté comme un proche de Gérard Lopez, qui aurait transmis par mail ces informations à un investisseur potentiel, «en proposant une participation de 33% à un montant total de 200 millions, alors que Lopez a évalué le prix du club à 80 millions», dixit L’Équipe. Depuis, Pichonnier aurait reconnu l’existence de ces mails, mais aurait également assuré qu’ils avaient été quelque peu trafiqués.

Contacté mardi par Médiapart, Gérard Lopez a assuré que ce démarchage avait été fait à son insu et a saisi ses avocats. Mais en attendant, l’image se dégrade encore un peu plus…

Julien Mollereau