François Hollande a annoncé mercredi en Conseil des ministres qu’il n’y aurait plus d’autorisation de manifester si la préservation des « biens et des personnes » ne pouvait être « garantie ».
« A un moment où la France accueille l’Euro, où elle fait face au terrorisme, il ne pourra plus y avoir d’autorisation de manifester si les conditions de la préservation des biens et des personnes et des biens publics ne sont pas garantis », a déclaré le chef de l’État, selon le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. Ceci au lendemain de nouvelles violences lors d’une manifestation à Paris contre la loi travail, où au moins 29 policiers et 11 manifestants ont été blessés et de nombreuses dégradations commises.
« Les conditions dans lesquelles on autorise une manifestation sont une discussion entre les organisateurs et les autorités représentant l’État », les préfets, a noté le porte-parole. « Si les conditions ne sont pas réunies pour protéger les biens personnels ou publics, et pour l’instant elles ne le sont pas, à ce moment-là les décisions seront prises au cas par cas de ne pas autoriser les manifestations », a-t-il insisté. Le gouvernement a également déploré que les violences de la veille à Paris, en particulier contre l’hôpital Necker qui accueille des enfants, n’aient « suscité aucune condamnation de la part de M. Martinez » (le secrétaire général de la CGT, NDLR).
Le chef de l’État a toutefois précisé qu’ « il ne s’agit pas d’une mesure générale » et que « chaque demande de manifestation sera regardée au cas par cas ». « Nous sommes dans un État de droit et de liberté, liberté de manifestation, droit de grève, et le président de la République a rappelé qu’il avait toujours veillé à les respecter », a encore rapporté Stéphane Le Foll.