Pour une patte cassée ou une castration, les frais vétérinaires des chiens, chats, perroquets et autres animaux de compagnies peuvent rapidement s’élever : les assureurs et investisseurs y ont flairé un créneau lucratif.
La société d’investissement Serena Capital, qui a annoncé mercredi être sortie du capital du spécialiste de la prévention et de l’assurance pour la santé des animaux SantéVet, a ainsi multiplié par cinq l’argent qu’elle y avait injecté en 2011. Columna Capital, le nouvel actionnaire majoritaire de SantéVet, a mis en avant le « marché puissant » sur lequel évolue l’entreprise pour justifier son placement. En cinq ans, l’entreprise lyonnaise a fait passer son volume d’affaires de 12 millions à 35 millions d’euros. Et elle devrait gérer en 2017 environ 240 000 demandes de remboursements émanant de 190 000 clients.
D’autres sociétés spécialisées se sont positionnées sur ce créneau comme Bulle Bleue ou Assur O’ Poil. Créé en 2002, cette dernière compte 150 000 clients et emploie 103 salariés. Elle a fait grimper son chiffre d’affaires de 74% au cours des cinq dernières années jusqu’à 20 millions d’euros en 2016, selon sa directrice marketing. Cette même année, Assur O’Poil a remboursé pour 8,5 millions d’euros de frais vétérinaires.
Des compagnies classiques proposent aussi des formules, à l’instar d’Allianz qui les range dans la catégorie « famille-santé ». A partir d’une dizaine d’euros par mois, ces assureurs proposent de rembourser tout ou partie des frais vétérinaires en cas de maladie, d’accident ou de chirurgie des animaux domestiques ainsi que les dépenses de prévention comme les vaccinations. Le coût de la cotisation est parfois déterminé en fonction de la race. Certaines maladies peuvent être exclues des police d’assurances et il est fixé un âge limite pour inscrire son animal pour la première fois, en général sept à dix ans pour un chien par exemple.
208 euros pour un chien
Les premières assurances pour animaux domestiques sont apparues dans les années 80 en France et le marché reste confidentiel pour l’instant. La Fédération française de l’assurance ne compile aucune donnée sur le sujet. Mais « on a encore de grandes années de croissance devant nous », estime Jérôme Salord, le fondateur et PDG de SantéVet. En France, 6% des foyers ayant un animal sont assurés. Ce taux est « proche de zéro en Belgique et en Espagne », où son groupe vient de se lancer. La marge de progression est grande puisqu’en Grande-Bretagne environ 30% des foyers possédant un animal sont assurés. Et en Scandinavie, jusqu’à 80% des chiens et 50% des chats sont couverts.
Selon une enquête réalisée pour SantéVet par l’institut Ipsos auprès d’un échantillon de 1 000 propriétaires de chiens et chats, les propriétaires de chiens dépensent chaque année en moyenne 208 euros chez le vétérinaire et ceux de chats 143 euros. Le total des cotisations versées à l’assurance correspond plus ou moins aux dépenses moyennes annuelles, mais elles servent à « lisser les coûts », estime Jérôme Salord.
« On peut n’avoir aucun frais pendant trois ou quatre années puis une opération chirurgicale ou un accident pouvant coûter jusqu’à 1 500 ou 2 000 euros », justifie-t-il. « Nos clients ne sont pas des gens extrêmement riches. Ce sont des foyers pour qui l’animal de compagnie compte énormément et chez qui une dépense vétérinaire peut avoir un impact fort sur l’ensemble de la famille. »
Le Quotidien/AFP
Non, ils ne vous mettent pas dehors, en tout cas pas mon assurance au luxembourg.
En Allemagne ça peut arriver sur certaines compagnies.
Ce que l’article ne dît pas c’est si ces entreprises ne vous mettent pas dehors au premier pépin !!!!