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Les ambitions de Sarkozy douchées par la justice


Le temps d'épuiser d'éventuels appel et pourvoi en cassation pourrait permettre à Nicolas Sarkozy d'aller jusqu'à la primaire (20 et 27 novembre 2016), voire à la présidentielle (printemps 2017). (photo AFP)

Nicolas Sarkozy, qui veut revenir à l’Élysée grâce à sa nouvelle formation, « Les Républicains », voit ses espoirs momentanément douchés par la justice, même si l’ancien président a décidé de se pourvoir en cassation et que ses amis dénoncent « une justice spectacle ».

Coup dur pour lui, la cour d’appel de Paris a validé jeudi matin les écoutes téléphoniques de l’ex-chef de l’État, qui lui valent d’être mis en examen pour corruption et trafic d’influence. Son pourvoi n’étant pas suspensif, la procédure judiciaire se poursuit. Par ailleurs, son ancien directeur de la communication, Franck Louvrier, était jeudi en garde à vue, dans une autre affaire, celle de Bygmalion.

« Justice spectacle », a aussitôt dénoncé Sébastien Huyghe sur BFMTV, à propos de la décision concernant M. Sarkozy. Fidèle supporter du président de l’UMP, le porte-parole du parti a lâché, visiblement dépité: « On ne va pas se laisser impressionner par une instrumentalisation de la justice. Dès qu’il s’agit de Nicolas Sarkozy, il y a une certaine mise en scène. »

L’ex-ministre Nadine Morano, en froid avec M. Sarkozy -qui ne lui a pas donné les responsabilités qu’elle réclamait au sein de l’UMP-, a laissé de côté son ressentiment pour le défendre: « Nicolas Sarkozy a depuis longtemps une meute à ses trousses, qui s’acharne à le faire trébucher. Rappelons qu’il n’a jamais été condamné. »

Mais, dans l’ensemble, les grands élus UMP s’en tenaient jeudi à une prudente réserve. « Pas de commentaires sur une affaire de justice en cours », s’est borné à dire sur RCJ l’ancien ministre Xavier Bertrand.

Même si le pourvoi en cassation était rejeté, rien ne dit que M. Sarkozy serait condamné. Et s’il l’était, le temps d’épuiser d’éventuels appel et pourvoi en cassation pourrait lui permettre d’aller jusqu’à la primaire (20 et 27 novembre 2016), voire à la présidentielle (printemps 2017).

Reste que son image en serait forcément ternie. Peut-être pas auprès de ses indéfectibles soutiens -selon un sondage Ipsos publié mercredi, les sympathisants UMP certains d’aller voter à la primaire le choisiraient à une large majorité dès le premier tour-, mais probablement auprès de ceux qui hésitent.

AFP