Pratiquant de niveau mondial de trap, Lyndon Sosa, actuellement à Bakou, nous fait découvrir son sport.
Pouvez-vous vous présenter ?
Lyndon Sosa : J’ai 22 ans, je pratique le trap depuis huit ans. Au niveau international, je tire depuis 6 ou 7 ans. J’ai participé à ma première grande compétition en 2008, lors des championnats d’Europe.
Comment avez-vous commencé ?
Mon père a commencé à tirer. Il m’a amené sur le stand de tir de Kayl. Vers l’âge de 10 ou 11 ans, j’ai commencé avec l’air comprimé. Et puis je suis venu sur le ball trap, le skeet, le tir aux clays, que j’ai débuté vers 13 ou 14 ans.
Trap, skeet, tir aux clays… pour le grand public, c’est du charabia. Pouvez-vous décoder ?
Le trap, vous avez le plateau qui part devant vous, vous ne savez pas où, à une vitesse de 90 km/h et à une distance de 76 mètres. Vous avez deux coups pour casser le plateau. Vous épaulez et vous appeler le plateau. Au skeet, vous ne pouvez pas épauler avant. On sait à quel moment le plateau va partir et dans quelle direction, mais on n’a qu’un seul coup par plateau. Le double trap, c’est comme le trap avec deux plateaux. Ces trois-là sont des disciplines olympiques. Et le tir aux clays regroupe l’ensemble de ces disciplines, sans oublier d’autres qui ne sont pas olympiques comme le compak sporting, par exemple.
Ça change quelque chose de pouvoir épauler avant ?
Oui. En tir, tout se joue en une ou deux secondes. Si, dans ce laps de temps, vous n’épaulez pas bien, vous n’êtes pas en ligne, c’est terminé. Ça vous coûte un plateau. Et à ce niveau, c’est beaucoup. On peut dire dix places de moins.
Qu’est-ce qui vous a séduit dans le trap ?
Au début, c’était le fait d’avoir une arme. Ce n’est pas quelque chose de commun que l’on retrouve dans les autres sports. Et puis tu dois beaucoup te concentrer. Le tir, tout le monde sait tirer en deux ans. Mais c’est très, très mental. Tu dois avoir ta propre technique, ta routine et être capable de bien te concentrer. Le tir, c’est tout cet ensemble de choses.
De notre envoyé spécial à Bakou, Romain Haas
A lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce mercredi