Bob Jungels va découvrir le Tour de France, début juillet. Mais entre-temps, il fera figure de grand favori pour la reprise de ses titres nationaux, demain et dimanche du côté de Wiltz.
Ces jours-ci, Bob Jungels est en roue libre. Après avoir rejoint le Luxembourg, il a repris le vélo hier matin pour une petite séance de récupération. Mais pour le jeune espoir luxembourgeois, l’important est surtout de réaliser un bon premier Tour de France, «le rêve de tous les coureurs», dit-il.
Votre sixième place, dimanche dans le Tour de Suisse, marque une nouvelle étape dans vos progrès. C’est votre sentiment ?
Bob Jungels : Oui, j’y étais allé pour viser une étape. Terminer dans le top 10, ce n’était franchement pas l’objectif. Au final, sixième, ce n’est pas mal du tout.
Avec un peu de recul, vous pensez que vous auriez pu faire mieux ?
Non, je ne vois pas comment j’aurais pu m’y prendre. Les gros écarts se sont faits dans l’étape de montagne qui arrivait sur le glacier de Sölden, en Autriche, où je me suis bien accroché, je pense. C’était la seule grande étape de montagne. Et à la fin, je fais un chrono. Jamais je n’aurais pensé que je passerais de la 14e à la 6e place. L’idéal, c’était avec ce Tour de Suisse, deux chronos. C’était assez formidable pour moi. Après, on peut regarder le temps perdu, ici ou là. Mais l’un dans l’autre, j’ai fait ce qu’il fallait.
[…]Vous sentez-vous l’âme d’un leader ?
Je peux dire que oui, j’aime la pression qui est réservée aux leaders, ressentir le poids de la course et d’une équipe sur mes épaules. Cela ne me rend pas nerveux, j’aime ça, je peux le dire.
Cette semaine, vous voilà de retour au pays. Où vous allez tenter de récupérer vos deux maillots de leader perdus l’an passé…
Oui, demain à Wiltz, je veux d’abord reprendre mon maillot de champion national du chrono !
[…]Vous vous voyez disputer votre Tour de France avec le maillot de champion du Luxembourg ?
Ce serait bien, oui, en effet.
Quels souvenirs en aviez-vous gardé après votre titre de 2013 ?
Un super souvenir. Être au départ des courses, partout dans le monde, avec ce maillot, c’est toujours un plus. Des fois, cela cause également des soucis car tu es aussi épié, surveillé. Davantage que si tu avais le maillot classique de ton équipe sur le dos. Mais rassurez-vous, si je peux le reprendre, je le ferai. Cela reste quelque chose de formidable. Et si je peux le porter sur le Tour…
Justement, le Tour approche désormais à grands pas. Quel est votre état d’esprit ?
Pour tous les coureurs, le Tour de France, c’est un rêve. C’est la course la plus suivie du monde, la plus grande de toutes les courses. J’ai forcément très, très envie d’y participer pour la première fois. Nous aurons une équipe compétitive, je l’espère.
Denis Bastien