L’Église catholique en Belgique, par la voix de ses évêques, a lancé mardi un appel à « l’ouverture des frontières » et à une « solide politique de l’accueil » des migrants, qui doit donner la priorité « aux plus vulnérables », sans distinction de leur religion ou de leur « rentabilité » économique.
« Les évêques belges estiment qu’un pays ne peut refuser d’accueillir des personnes vraiment dans le besoin », indiquent les représentants de l’Église belge dans un communiqué qui fait suite à l’appel du pape François à la mobilisation des catholiques en faveur des réfugiés.
« L’accueil ne peut être soumis à des conditions qui angoissent ces personnes (…) Ils ne peuvent se sentir obligés de mentir, d’inventer une histoire ou de changer de religion pour être mieux accueillis. Les plus vulnérables doivent être prioritaires, et non pas les personnes les plus rentables économiquement », soulignent les évêques de Belgique.
Politique « humaine mais ferme »
Dans leur déclaration, les évêques appellent « les propriétaires, les paroisses et les associations à mettre à disposition » des logements et à collaborer à l’accueil, à la formation et à l’éducation des réfugiés. Ils demandent également à la population « de ne pas céder à la peur ou à l’incompréhension ».
Le royaume a enregistré en septembre 5 500 demandes d’asile, soit une hausse de 20% par rapport au mois précédent. Le Premier ministre, Charles Michel, a répété mardi, lors de son discours de politique générale devant le Parlement, que son gouvernement continuerait à mener une politique « humaine mais ferme » en matière de réfugiés.
Si des citoyens et associations belges se sont mobilisés depuis la fin août en faveur des réfugiés, les nationalistes flamands de la N-VA, principale force politique de la majorité, ont plaidé pour une limitation des aides versées aux réfugiés.
AFP