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Législatives : La France insoumise pose ses conditions pour un accord à gauche


"Mon rôle est de vous aider à rester groupés. D'être la force qui va appeler, qui va rassembler", a déclaré Jean-Luc Mélenchon à ses militants. (photo AFP)

Forte des presque 20% des voix et des sept millions d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle, La France insoumise pose pour les législatives des conditions strictes à d’éventuelles alliances avec le PCF mais aussi avec EELV ou les socialistes.

« Mon rôle est de vous aider à rester groupés. D’être la force qui va appeler, qui va rassembler », a déclaré vendredi Jean-Luc Mélenchon à ses militants, en annonçant qu’il prendrait la tête de la campagne législative pour son mouvement.

Selon un calcul effectué à partir des scores de la présidentielle, modérés par la participation aux législatives en 2012 (55%), les candidats de la France Insoumise arriveraient premiers, deuxièmes, ou au-dessus des 12,5% d’inscrits nécessaires pour se maintenir au second tour, dans 237 circonscriptions sur 577.

Un potentiel électoral que LFI entend faire fructifier. « On ne va pas y aller dans un combat de résistance à Emmanuel Macron mais dans un esprit de conquête », promet le directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard, une des têtes pensantes de La France insoumise.

Le mouvement maintient les règles fixées avant la présidentielle dans une « charte » : un candidat soutenu par La France insoumise s’engage dans un cadre national, avec une même charte graphique pour tout le monde dans le matériel de campagne, un « engagement moral » à une discipline de vote au sein du futur groupe parlementaire, et un rattachement à l’association de financement de LFI.

« On peut dire à la fin de cette campagne que notre méthode était la bonne, la question de la charte est renforcée par le résultat des élections », estime Manuel Bompard, conscient d’un rapport de force en faveur de La France insoumise.

Le Quotidien/AFP