L’économie française a amorcé un redémarrage au troisième trimestre après avoir stagné au cours des trois mois précédents, enregistrant une croissance de 0,3% selon de premières estimations de l’Insee publiées vendredi. Un chiffre de bon augure pour le gouvernement qui commence à voir la sortie du tunnel.
« Avec ce chiffre, la croissance pour 2015 sera au minimum de 1,1%. C’est ce qu’on appelle dans notre jargon l’acquis de croissance », a expliqué le ministre des Finances Michel Sapin dans une interview à l’AFP. Autrement dit, même si la croissance devait être nulle au quatrième trimestre, le produit intérieur brut augmentera de 1,1% sur l’ensemble de l’année.
Or, l’Institut national de la statistique et des études économiques table pour le quatrième trimestre sur une hausse de 0,4% du PIB, tout comme la Banque de France.
« Nous sommes sortis de cette trop longue période de croissance extrêmement faible, extrêmement poussive, et nous sommes entrés dans une nouvelle phase », s’est félicité le ministre, pour qui « cela présage, sans pour autant que ce soit une certitude, une croissance plus élevée pour l’année prochaine ». Le gouvernement table officiellement sur une hausse de 1,5% du PIB en 2016.
« +0,3 % au 3è trimestre : la croissance sera au moins de 1,1 % en 2015. Les objectifs du gouvernement sont tenus », a renchéri le Premier ministre Manuel Valls sur Twitter.
Le retour de l’emploi
Autre bonne nouvelle pour l’exécutif, l’économie française a continué de créer des emplois au troisième trimestre dans le secteur marchand (+14.900, +0,1%), tirée par les services et l’intérim,selon l’Insee. Sur un an, l’emploi marchand dans son ensemble augmente de 49.200 (+0,3%).
« Là aussi on a retrouvé un certain dynamisme », a commenté M. Sapin, qui a toutefois reconnu que la croissance devrait être encore « plus forte et plus riche en emplois » – autrement dit atteindre au moins 1,5% – pour faire baisser la courbe du chômage.
AFP