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Climat : trois sites d’Amazon France bloqués par des manifestants


Mardi 2 juillet, des manifestants ont bloqué le site toulousain d'Amazon. (Photo AFP)

Des dizaines de militants écologistes bloquaient mardi matin l’accès au siège d’Amazon France à Clichy ainsi qu’à deux autres sites à Lille et Toulouse, dénonçant le rôle du géant américain du commerce en ligne dans le changement climatique et la crise sociale.

Ils demandent au gouvernement d’empêcher l’ouverture prochaine de trois nouveaux entrepôts d’Amazon dans le pays (à Brétigny, Lyon et Metz), « des projets climaticides complètement incompatibles avec l’accord de Paris », a avancé Alma Dufour, chargée de campagne extraction et surconsommation à l’association « les Amis de la Terre ». « Nous réclamons un moratoire sur l’implantation de tous les nouveaux entrepôts destinés à la vente en ligne », a-t-elle continué, alors que le conseil des ministres devrait étudier le projet de loi sur l’économie circulaire.

Plusieurs centaines de manifestants

Environ une centaine de militants des collectifs « Les Amis de la Terre » et « Action non violente (ANV) Cop21 » ainsi que des « gilets jaunes » bloquaient l’accès au siège, selon un journaliste de l’AFP, 240 selon les participants. A Toulouse, ils étaient environ 70 à ériger une petite montagne de pneus à l’entrée de l’entrepôt. Présents depuis 7 h devant le site, les manifestants laissaient entrer les camions de livraison ainsi que les salariés de l’entreprise, mais empêchaient toute sortie de marchandises. Au sud-est de Lille, « 84 militants ont aussi bloqué un entrepôt Amazon, empêchant les sorties de marchandises, afin de perturber les livraisons, mais sans bloquer les accès piétons », a assuré Charlotte Grunberg, porte-parole pour les Amis de la Terre Nord et ANV-COP 21. « Amazon favorise la surproduction, détruit trois millions de produits invendus par an, et veut aujourd’hui étendre ses entrepôts. On demande donc au gouvernement de limiter l’expansion de cette entreprise », a-t-elle expliqué. « Macron a un choix: Amazon ou le climat »,

« Moins de liberté sauf pour consommer », « Amazon de non retour », ont-ils inscrit sur des pancartes plantées sur le rond-point d’accès. « Amazon pollue la planète avec ses marchandises qui viennent de loin, qui sont transportées et donc polluent », a justifié le contact presse de ANV Cop 21. « Quand Amazon crée un entrepôt avec un millier d’emplois, il en détruit le double, en local », a-t-il ajouté. « Le chantage à l’emploi ne marche pas avec nous », a-t-il ajouté. « Le modèle économique du gouvernement est en faveur de ces multinationales, au détriment du local », a-t-il déploré. Les manifestants comptent poursuivre leur action, qui s’inscrit dans le cadre d’une action nationale, durant la nuit de mardi à mercredi.

LQ/AFP