Accueil | Actualités | Le siège français de Google symboliquement attaqué

Le siège français de Google symboliquement attaqué


But de l'opération ? Détrousser "pour de faux" le siège de Google, et envoyer l'argent par poulie à un centre d'impôt en face ! (Photo : Attac France)

L’association altermondialiste Attac a mené jeudi une « opération Robin des bois » contre le siège français de Google à Paris pour y appeler le gouvernement à également « prélever à la source » les géants du numérique et dénoncer leurs pratiques d’évasion fiscale.

Une cinquantaine de militants déguisés en Robin des bois se sont retrouvés à l’aube devant le siège de Google, situé dans le quartier de la Gare Saint Lazare, pour dérober symboliquement des « dizaines de milliards d’euros » et les transférer à l’aide d’une poulie dans un Centre des finances publiques situé de l’autre côté de la rue.

 

« Alors que les Français découvrent leurs premières fiches de paie intégrant le prélèvement à la source et que le mouvement des gilets jaunes a mis le thème de la justice fiscale au centre des débats, Attac poursuit son travail de fond pour que les multinationales payent enfin leur juste impôt », a affirmé Dominique Plihon, porte-parole de l’association.

La député Clémentine Autain (LFI) était présente devant le siège de Google: « Je suis ici en soutien à l’action que mène Attac contre les Gafa (Google, Apple, Facebook et Amazon) et plus généralement contre l’évasion fiscale », a-t-elle expliqué

14 millions d’euros payés en France en 2017 seulement

Selon les chiffres d’Attac, la filiale française de Google a payé en 2017 en France 14 millions d’euros en impôts sur les bénéfices pour un chiffre d’affaires déclaré de 325 millions d’euros.

L’association estime que le géant d’internet « délocaliserait plus de 85% de son chiffre d’affaires » réalisé en France et juge que la taxe que le gouvernement s’apprête à prélever dès cette année sur les GAFA ne va pas assez loin.

A sa place, elle recommande une « taxe globale ou unitaire » qui prélèverait une partie des bénéfices mondiaux des multinationales « en s’appuyant sur des critères d’évaluation de leur activité réelle dans chaque pays » comme le nombre d’employés, les usines, les magasins ou encore les parts de marché.

A Davos, la vice-présidente de Google Ruth Porat a apporté son soutien aux négociations au sein de l’OCDE sur la taxation des géants du numérique.

Mercredi, à Aix-en-Provence, Attac s’est invité dans un Apple Store, l’une de ses cibles préférées, pour aussi y prélever symboliquement l’impôt dû selon eux par Apple.

AFP