Le président d’Urgence Homophobie, une association d’aide aux étrangers LGBT en danger dans leur pays, a été frappé mardi soir à Paris dans une « agression homophobe », selon son récit mercredi.
Les faits se sont déroulés peu après minuit à la sortie d’un restaurant, dans le centre de la capitale, selon Guillaume Mélanie, qui a publié sur Twitter une photo de son visage tuméfié.
Ce soir c’est mon tour.
Agression homophobe à la sortie d’un restau.
Nez cassé.
Choqué.
Du sang partout.
Je suis homosexuel, et nous sommes en 2018.@SOShomophobie @Tof_Beaugrand @stop_homophobie @Lyes_Alouane @MarleneSchiappa pic.twitter.com/O8nxg5rk3C— Guillaume Mélanie (@Guillaumelanie) 16 octobre 2018
« T’es qu’un sale pédé, il faut vous brûler »
« Nous fêtions la réception du titre de séjour de l’un de nos bénéficiaires. Nous gênions un peu le passage dans la rue et un homme nous a bousculés un peu violemment », a-t-il expliqué. « J’ai dit : doucement !, puis un autre homme qui était avec lui m’a dit : t’es qu’un sale pédé, il faut vous brûler, et m’a envoyé une droite très forte » au visage, a affirmé Guillaume Mélanie, précisant qu’il allait porter plainte dans la journée. « Il faut que nos plaintes soient instruites et pas classées sans suite. Sinon, le sentiment d’impunité va perdurer », a-t-il prévenu.
Plusieurs agressions à caractère homophobe ont eu lieu à Paris ces dernières semaines. Le 18 septembre, un jeune comédien a été insulté et frappé alors qu’il se trouvait avec son compagnon à la sortie d’un théâtre dans le XXe arrondissement. Le 6 octobre, un couple d’hommes a été agressé par deux personnes dans le XIXe arrondissement alors qu’ils échangeaient un baiser. L’un des auteurs a été condamné à un an de prison ferme.
Affirmant « tout (son) soutien » à Guillaume Mélanie, la maire de Paris Anne Hidalgo a appelé mercredi sur Twitter à « un sursaut collectif » face à cette « série d’actes homophobes ». « Il est hors de question de nous résigner face à cette violence », a-t-elle affirmé, invitant les services de la Préfecture de police, du procureur de Paris, de la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT ainsi que les associations à une réunion sur le sujet à l’Hôtel de Ville.
LQ/AFP