Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Soulagé par la montée du FC Metz en Ligue 1, le président Bernard Serin revient sur un dernier match « insoutenable » à Lens et se projette vers la saison prochaine, dans l’élite.
Bernard Serin, comment avez-vous vécu ce dernier match à Lens ?
« Le scénario aurait pu être celui de l’apocalypse, mais il s’est conclu avec bonheur. C’était dur à vivre, insoutenable, insupportable. Tout pouvait arriver. Bon, cela nous a souri. C’est le genre de suspense, de désastre ou de grand bonheur que le football est capable de donner. J’ai aussi une pensée pour les gens du Havre dont nous sommes très proches. Je les imagine meurtris. »
Comme Cheick Doukouré, avez-vous vu « un match à l’image de la saison » ?
« Oui, une saison tout en contrastes avec des moments très forts et d’autres où nous avons été mauvais. Je pense que l’on peut aussi vivre une saison dans la moyenne, sans avoir de hauts et de bas. À Lens, entre la déception du match et la joie de la montée, c’était en effet un résumé de la saison. »
Confirmez-vous le budget de 30 millions d’euros pour la L1 ?
« C’est un budget préliminaire, mais l’ordre de grandeur ira autour de 30-31 M€. C’est un peu plus qu’il y a deux ans, tout simplement parce que les droits TV ont augmenté. Les autres recettes seront semblables, mais je n’oublie pas le derby, qui sera intéressant pour le spectacle, l’événement et l’intérêt d’avoir un stade plein. »
Vous entrerez aussi dans une Ligue 1 avec un systèmes de barrages…
« Ce n’est pas une hypothèse envisagée dans le cadre du budget. Sans être pessimiste ni optimiste, nous allons vers un budget raisonné, pensé pour la deuxième partie de tableau et pour éviter les trois dernières places. »
Comment éviter de reproduire les erreurs du passé et, donc, se maintenir en L1 ?
« Notre dernier passage a certainement été compliqué par un usage un peu abusif du jeu direct, alors que nous n’avions plus des flèches devant comme Diafra Sakho. C’est une raison qui nous a poussés à dire qu’il fallait de nouveaux ingrédients. Il n’est pas question d’oublier les valeurs du club, les vertus de combat, d’impact, de pressing, de replacement et de discipline, mais il faut aussi savoir conserver le ballon. Il faudra un dosage. Dans l’idéal, on essaiera doncc d’avoir des joueurs capables de mêler ces deux caractéristiques. »
Faut-il prévoir des bouleversements d’ampleur durant le marché des transferts ?
« J’ai déjà rencontré plus de la moitié de l’effectif et je continuerai les entretiens ce lundi. Il y aura des départs, bien sûr, puisque certains joueurs sont en fin de contrat. D’autres iront chercher du temps de jeu ailleurs, comme à Seraing ou dans d’autres clubs, de National par exemple. En tout cas, il est nécessaire de faire entrer quelques pointures dans l’effectif, de niveau Ligue 1, avec de l’expérience et capables de guider ceux qui n’ont pas ce vécu. Aujourd’hui, je crois qu’ils sont trop peu nombreux à pouvoir assumer ce rôle. Il faut donc qu’on les aide en renforçant le noyau de joueurs d’expérience. »
