Thierry Solère, député des Hauts-de-Seine et organisateur de la primaire de la droite remportée fin novembre par François Fillon, a annoncé vendredi « mettre fin » à ses fonctions de porte-parole du candidat à la présidentielle.
« Organisateur de la primaire, j’ai décidé de mettre fin à mes fonctions de porte-parole de François Fillon », écrit-il sur Twitter, rejoignant ainsi la longue liste des défections depuis mercredi parmi les soutiens de l’ex Premier ministre, mis en cause avec des membres de sa famille dans une affaire d’emplois présumés fictifs.
M. Solère, qui avait soutenu Bruno Le Maire pendant la primaire tout en l’organisant, déclarait mercredi à l’AFP « ne pas être dans la logique (…) de partir » après la révélation par François Fillon lui-même de sa convocation en vue d’une mise en examen le 15 mars.
Le juppéiste Dominique Bussereau, député de Charente-Maritime, président de l’Assemblée des départements de France et l’un des conseillers politiques de François Fillon, a lui aussi annoncé sa « démission » de la campagne, vers midi sur Twitter.
Le maire de Bordeaux, Alain Juppé, a lui fait savoir vendredi matin par son entourage qu’il ne « se défilerait pas » si François Fillon se retire de la course à la présidentielle, à condition que toutes les troupes soient derrière lui, acculant encore plus l’actuel candidat de la droite.
Outre son porte-parole, François Fillon a perdu depuis mercredi son trésorier de campagne (Gilles Boyer), son directeur-adjoint de campagne (Sébastien Lecornu), son représentant pour les affaires internationales (Bruno Le Maire), ainsi que de nombreux élus de poids et petites mains de campagne.
Le Quotidien / AFP