Le prix Nobel d’économie à été attribué lundi à deux théoriciens du contrat, l’Américano-Britannique Oliver Hart et le Finlandais Bengt Holmström, dont les travaux couvrent un vaste champ d’applications, de la faillite au droit constitutionnel.
Ces chercheurs ont « développé la théorie du contrat, un cadre exhaustif d’analyse des multiples aspects du contrat comme la rémunération des dirigeants basée sur leur performance, les franchises ou les tickets modérateurs dans les assurances, ou encore la privatisation de secteurs publics », a expliqué le jury. Oliver Hart, né en 1948 à Londres, a obtenu son doctorat à l’université américaine de Princeton en 1974. Il enseigne actuellement l’économie à Harvard.
Bengt Holmström, né en 1949 à Helsinki, est diplômé de l’université californienne de Stanford et enseigne au Massachusetts Institute of Technology (MIT). « Je suis reconnaissant au comité », a réagi Bengt Holmström, membre étranger de l’Académie royale des sciences de Suède qui décerne le Nobel d’économie. Le prix était allé l’an dernier à Angus Deaton, également Américano-Britannique, qui s’est notamment attaché à démontrer que la création et l’accumulation de richesses n’allaient pas nécessairement de pair avec l’amélioration du bien-être.
Il avait succédé au Français Jean Tirole, primé en 2014 pour son analyse de la régulation des marchés. M. Holmström a cosigné avec le chercheur toulousain un livre sur la liquidité en 2011 (« Inside and Outside Liquidity »). Le prix d’économie, officiellement « prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel », est l’avant-dernier de cette saison Nobel après ceux de médecine, physique et chimie annoncés à Stockholm, et le Nobel de la paix annoncé vendredi dernier à Oslo.
Le nom du lauréat du prix de littérature sera dévoilé jeudi. Le Nobel consiste en un diplôme et une médaille d’or, ainsi qu’un chèque de 8 millions de couronnes (828.000 euros) à se partager entre lauréats. Il sera remis le 10 décembre à Stockholm.
Le Quotidien/afp