Philippe Verdier, présentateur météo de la télévision publique française, a été licencié par sa chaîne. Ceci après la publication d’un livre relativisant les conséquences du réchauffement climatique.
Chef du service météo du groupe France Télévisions et présentateur des bulletins sur la chaîne France 2, Philippe Verdier a annoncé avoir reçu une lettre de licenciement. L’information a été confirmée par une source à France Télévisions. Dans une courte vidéo postée dimanche sur internet, Philippe Verdier déclare qu’il est « interdit d’antenne » par sa propre chaîne à la suite de la parution de son livre Climat Investigation (éditions Ring). L’affaire a pris une tournure de tempête médiatique depuis quelques semaines.
« Ce matin (dimanche), j’ai reçu ce courrier. J’ai décidé d’ouvrir cette lettre avec vous et devant vous parce qu’elle s’adresse à chacun, au nom de la liberté d’expression et du droit à l’information », explique à l’écran Philippe Verdier, devant une grande reproduction de la couverture de son livre. Il ouvre l’enveloppe, lit la lettre et regarde le spectateur sans plus prononcer un mot.
Sur la bannière de son compte Twitter, le visage du journaliste est désormais barré par la phrase « licencié par France Télévisions ». La direction du groupe public n’a pas souhaité faire de commentaires. Il existe au sein du groupe une règle déontologique selon laquelle « on ne peut pas utiliser son statut professionnel, porté par l’image de l’entreprise, pour faire avancer des opinions personnelles ».
Dans Climat Investigation, Philippe Verdier, qui n’est pas climatologue de formation, met en cause la probité des scientifiques du Groupe d’experts sur l’évolution du climat (Giec) regroupant des spécialistes du monde entier et faisant référence en la matière. Il évoque des « scientifiques manipulés », des « médias aveuglés » ou des « ONG mercantiles ». L’auteur, qui réfute le terme de climatosceptique, défend par ailleurs « les très nombreuses conséquences heureuses et positives du réchauffement » et met en avant les « incertitudes des scientifiques ».
AFP/A.P