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Le Jean-Monnet sera vide en fin d’année


Obligés de quitter le bâtiment Jean-Monnet, les agents de la Commission européenne seront relogés dans un préfabriqué au Kirchberg et deux bâtiments à la Cloche d’or.

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Les 1650 agents de la Commission européenne seront relogés dans un bâtiment temporaire au Kirchberg et deux autres situés à la Cloche d’or. (Photos : archives LQ)

Les adieux au Jean-Monnet, construit en 1975, se concrétisent.

Le 26 février dernier, Maros Sefcovic, alors vice-président de la Commission européenne en charge des relations interinstitutionnelles et de l’administration, informait le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, de la présence d’amiante dans le bâtiment Jean-Monnet, mise en lumière grâce à deux études effectués.

Et, le 8 juillet dernier, Maros Sefcovic annonçait à Jean Asselborn sa décision de faire déménager les 1 650 agents de la Commission, installés dans le Jean-Monnet.

Plus de six mois plus tard et après plusieurs réunions, Jean Asselborn et Kristalina Georgieva, désormais vice-présidente de la Commission en charge du budget et des ressources humaines, ont officialisé, vendredi, l’accord trouvé en début de semaine dernière et approuvé, mercredi, par le gouvernement luxembourgeois.

Ce déménagement coûtera quelque 194 millions d’euros « soit beaucoup moins que l’enveloppe de 250 millions d’euros », prévue au départ, a avancé Jean Asselborn.

« Les frais de ce déménagement seront partagés à parts égales, 50% à la charge du Luxembourg et 50% à la charge de la Commission européenne, a poursuivi le ministre des Affaires étrangères. Le Luxembourg aura donc à sa charge 97 millions d’euros. »

Dans le détail, l’enveloppe luxembourgeoise de ce déménagement va se diviser en trois parties.

La prise en charge de la mise à la disposition des agents de la Commission, à partir de début 2016, du centre de conférences du Kirchberg durant 20 jours par an (4 millions d’euros), celle du data center de la Commission (56 millions d’euros) et la construction d’un préfabriqué au Kirchberg (37 millions d’euros).

« Ce bâtiment préfabriqué temporaire sera situé non loin du siège de RTL Group, a indiqué le ministre des Affaires étrangères. Il accueillera à la fin de cette année environ 500 agents de la Commission européenne. »

> Quatre bâtiments de la Cloche d’or en lice

Et les 1 150 autres employés, où iront-ils ? Pour répondre à cette question, tout le monde se tourne vers Kristalina Georgieva.

« Ils iront dans deux bâtiments différents, situés à la Cloche d’or, que nous allons louer, a répondu la vice-présidente de la Commission européenne en charge du budget et des ressources humaines. Nous travaillons actuellement sur une short-list de quatre bâtiments. »

Kristalina Georgieva n’a pas voulu en dire plus et a refusé d’indiquer l’identité des quatre bâtiments en question. « Nous n’avons pas encore arrêté notre décision. Il m’est donc impossible de dévoiler les noms de ces bâtiments », s’est-elle contentée de dire.

Le centre Drosbach, qui jouxte l’autoroute, se trouve sur cette liste restreinte (lire notre édition du mercredi 21 janvier) ainsi que les désormais ex-locaux de PwC, situés rue de l’Alzette, mais aussi un bâtiment occupé jusqu’à peu par des agents du Parlement européen.

« Nous nous déciderons très prochainement, a affirmé Kristalina Georgieva. Cette décision sera prise dans l’intérêt des employés de la Commission européenne et le déménagement aura lieu en fin d’année. »

La vice-présidente de la Commission en charge du budget et des ressources humaines s’est d’ailleurs rendue, vendredi après-midi, au bâtiment Jean-Monnet afin de discuter avec les représentants du personnel.

Avant cette entrevue, Francisco Fernandez Fernandez affirmait que « la solution du bâtiment temporaire au Kirchberg est une nouveauté absolue. Nous n’étions pas au courant. »

« Certains seront contents de cette solution et de rester au Kirchberg, puisque leurs enfants vont à l’École européenne. Pour eux, la pilule est moins amère, complétait le représentant du personnel de la Commission européenne. De notre côté, nous émettons de vives réserves sur cette nouveauté et la manière nous déçoit beaucoup. Quant à la Cloche d’or, son point faible se situe au niveau de la mobilité, car la plupart des employés de la Commission vivent non loin du Jean-Monnet. »

De notre journaliste Guillaume Chassaing


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